1949


Gigantesque Incendie dans les Landes


Proclamation de la République populaire de Chine

Pour l'occasion on osait dépenser de l'argent pour une photo. Un luxe rarissime !
Mao tsé Toung
Création de la République fédérale allemande
Affrontements entre communistes et anticommunistes en France
Victoire de Mao Proclamation de la République Populaire de Chine
Naissance de l'OTAN
Repression et massacres dans les pays de l'Est
Conflits entre sraéliens et Arabes
Incendie dans les Landes
Cette année là

Mao tsé Toung.
Né en chine centrale à Shao-Shan en 1873 de parents s’étant enrichis sur le commerce de riz. Père avare et mère pieuse lui enseignant la charité et qui pensait que son cher fils serait un jour moine bouddhiste. Elève brillant, avec une curiosité dévorante, toujours en tête de sa classe. Son père lassé par la longueur de ses études lui coupe les vivres, entre à 25 ans comme aide bibliothécaire s’enflamme sur les discours de LENINE et les écrits de MARX. Il est obsédé, à ce moment là par le communisme qui "supprime" les inégalités sociales. Avec quelques professeurs et des étudiants se lance dans la fondation du parti communiste. On est le 30 janvier 1921. Clandestins, non pris au sérieux, ils ne réussiront qu’en 1949. Il ne reste que trois des douze fondateurs. Mao tient en ses mains toutes les rennes du parti. Calculateur, prudent, il se débarrassera froidement de tous ses adversaires et tout ce qui le gêne dans sa route. Il se sert des paysans qu’il endoctrine pour arriver à ses fins . Il est aidé par l’accablement et la famine qui les frappent. Comme d’habitude, il parle de la redistribution des terres à ceux qui les cultivent. Il retourne dans sa région et forme le premier noyau d’une armée rouge de soldats paysans. Inlassablement il endoctrine les paysans, il supprime physiquement tous les cadres qui ne suivent pas exactement sa ligne. Le 1er janvier 1929 " l’armée rouge " se met en branle, expropriant les propriétaires et redistribuant les terres, il organise des meetings montres se forgeant une réputation de légende. Ses troupes se jouent des troupes de Tchang Kaï-Chek. Quel est le secret de Mao ? il laisse entrevoir un avenir meilleur pour les paysans, ceux-ci détruisent les arrières des troupes ennemies. Pourtant en 1934 et 1935 il doit battre en retraite et reculer de 12. 000 kilomètres, tombe malade. Mais il va ruser, il s’allie "temporairement" à son ennemi TCHANG pour soi-disant stopper l’invasion japonaise. En fait il va dévorer son " allié " en employant la même tactique: saper ses arrières. Son armée compte désormais 1 million de d’hommes. Tchang Kaï-Chek doit se réfugier à Formose. Le 30 septembre 1949 Mao Tsé-Toung fait son entrée à Pékin. C’est la deuxième étape de sa vie commence les persécutions, entre autres celle des chrétiens. On fait un lavage de cerveau à tous les opposants ou on les supprime carrément. On estime cette répression à 15 millions de morts. Tout lui a été bon, il n’a reculé devant rien. Plus d’un million de Tibétains ce peuple profondément pacifique et religieux mourra aussi à cause de l’invasion communiste de la chine.
Discours prononcé par Mao Zed Ong lors du Congrès du Parti communiste chinois (PCC) en 1956 : "Bien que nous ayons accompli des choses extraordinaires, nous ne devons pas être arrogants. L’humilité fait avancer, tandis que l’arrogance fait reculer. Jamais je n’oublierai cette vérité". No comment

Développement du communisme

Aidé par les intellectuels pratiquement du monde entier, le communisme s'étend comme une traînée de poudre. Mao TSE TOUNG se rend maître de la chine. La République Fédérale Allemande est créée au mois d'octobre. Les Russes font exploser leurs premières bombes atomiques le 14 juillet et 29 août. De quoi s'inqiéter, mais rien n'y fait. Le seul revers, il l'essuie en Grèce: abandonnés par Tito et encore plus par Staline qui ne s'intéressent pas à eux, les communistes grecs abandonnent les combats dans une guerre civile qui dure depuis trois ans.
En France, il y a les communistes et les anticommunistes. Ils s’affrontent, ils s'insultent durement et Maurice THOREZ fait une déclaration qui va faire du bruit –"Même en cas d’invasion de la France les travailleurs ne prendront pas les armes contre l'Union Soviétique -" Plusieurs journalistes vont être arrêtés dés le lendemain.
La frontière entre la défense d'une cause noble et juste et la recherche d'une gloriole personnelle est tellement ténue que ceux qui la franchissent ne s'en rendent peut-être pas compte. Mais de ceux qui, en avril mobilisent leurs troupes et organisent le " Congrès Mondial des Partisans de la Paix", certains ne pouvaient vraiment pas être sincères. Il était impossible qu'ils ignorent ce qui se passait en URSS. Et, est-ce que c'est vraiment cela la défense des opprimés, la recherche de la justice et de la liberté? Pourtant des gens comme Joliot CURIE et PICASSO participent au congrès et ce dernier a peint une colombe qui est distribuée à des millions d’exemplaires. La colombe de la Paix!!!
Ils ne pouvaient pas l'ignorer, surtout depuis que Victor Kravchenko, ancien apparatchik soviétique, était passé à l’Ouest en 1944 et avait dénoncé une face des horreurs du régime stalinien dans son livre " j’ai choisi la liberté ". Louis Aragon qui dirige les " lettres françaises " un hebdomadaire proche du parti communiste vilipende durement l’auteur et l'attaque même en justice. Il l’accuse d’avoir menti et assure que son texte avait été l’œuvre des services secrets américains. Kravchenko gagne pourtant son procès, mais que change un procès? Rien! Et cela l'expérience me l'apprendra.

Victoire de Mao
Mao TSE TOUNG marchait vers le pouvoir depuis 1921, mais cette fois-ci, deux ans lui avaient suffit pour vaincre son adversaire Thang Kaï-chek.
Comment y était-il arrivé ? Encore une fois par la parole! par le conditionnement! En conditionnant les paysans et les ouvriers, mais aussi (et quand même), en évitant tout pillage. Le 1er octobre il proclame la République Populaire de Chine.

Naissance de l'Otan
Il y a d'autres naissances cette année. En mars était née l' O T A N (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) un conseil militaire chargé d'appliquer une assistance mutuelle à tous ses membres et sur tous leurs territoires. Puis naît la République Fédérale d’Allemagne, avec KONRAD ADENAUER comme chancelier et Bonn comme capitale. Israël dirigé par BEN GOURION et un gouvernement de coalition fait de Jérusalem la capitale de l’Etat hébreu.

Repression et massacres dans les pays de l'Est
Dans les pays de l'Est, il ne fait pas bon de ne pas être communiste et on continue la guerre contre la religion. Tous les moyens seront bons. En Hongrie le cardinal MINDSZENTY est arrêté. On le condamne pour avoir "comploté" contre le régime, puis d'avoir organisé le marché noir. On connaît les méthodes des soviétiques qui avaient aussi, été utilisées en Espagne: le cardinal et les autres cinq inculpés avouent tout ce que l’on leur reproche et en rajoutent. On avait interdit la présence d'observateurs venus de l'autre côté du rideau de fer et ils sont condamnés à la prison a vie. Toutes ces persécutions engendrent des réactions. Du sectarisme naît le sectarisme: en juillet le Pape Pie XII excommunie tous les communistes du monde entier. Cette déclaration choque l'Italie où ces derniers sont presque aussi nombreux que les démocrates chrétiens.

Conflits entre sraéliens et Arabes
Le conflit entre les Israéliens et les Arabes continue et continuera pendant de nombreuses années. La force paraît être la meilleure des raisons. Les premiers ont gagné la guerre contre les seconds, alors ils conservent les territoires conquis, exception faite de la bande de Gaza conservée par les Egyptiens . Mais sur ces territoires il y avait 500 000 Palestiniens qui ont dû fuir leur Pays et qui vont commencer à vivre dans des camps de réfugiés.
En France le ravitaillement revient à son rythme presque normal. Les ponts sont tous reconstruits, ainsi que les voies de chemins de fer. Les difficultés naissent de la volonté du Gouvernement de vouloir tout encadrer par l'Administration. Il ne faut pas demander de quelle tendance était le gouvernement!!

Grave incendie dans les Landes
Il y a un incendie dans les Landes. Il fait 84 morts, brûle 123 000 hectares de pins. On parle de la réhabilitation de Baudelaire. La cour de cassation aurait annulé un jugement de 1946 qui le condamnait pour immoralité et obscénités dans ses poèmes les fleurs du mal. Le temps passe, les politiciens changent….

Cette année là

Commercialisation massive du DDT, un insecticide puissant qui vient à bout de tout ce qui est nuisible. Mais et le reste ? A l'époque, nous nous ne posions pas la question. On était bien content de se débarrasser des doryphores, moustiques, mouches et autres bestioles qui nous empoisonner l'existence !

Invention des gâteaux en "kit". Tous les ingrédients sont fournis. Il n'y a plus qu'à les mélanger et les mettre au four.

Invention aussi du code-barres.

Invention du Polyester

Une biochimiste anglaise approfondi l'étude de la pénicilline grâce à l'informatique et les rayons X. Les antibiotiques sont des substances qui empêchent les bactéries de proliférer et les rend inactives

Personnel et sans importance

1949 c'est aussi l'année d'un grand bouleversement dans ma vie. Ma sœur Aurore que je voyais pleurer silencieusement à chaque fois que mes parents parlaient de notre retour en Espagne, finit par se marier en Février. C'était donc cela, les pleurs!
Notre départ était prévu pour le mois de mars et avant de partir, mes parents achetèrent plusieurs vélos très rares en Espagne.
J'avais déjà faits mes adieux aux copains à l'école. Des adieux un peu organisés par mon instituteur et tous avaient promis de m'écrire et j'étais déjà un peu triste, mais le jour de notre départ, ce fut mon premier grand déchirement: ma sœur restait, seule de notre famille, dans cette région que je considérais comme nôtre. C'était là que j'avais découvert la vie, et nous partions vers un lointain pays. Je me souviens comme si c'était hier, de la peine et des larmes de toute la famille. Des nôtres, qui partions la laissant là sur les quais d'une gare, des siennes nous voyant partir sans pouvoir prévoir la date où nous nous reverrions.
Mes parents partaient confiants de l'accueil qui nous serait fait par les autorités espagnoles. Un oncle, qui était entré dans la police, les avait rassurés plusieurs fois: -" Nada teneis que temer"- avait-il écrit et je m'en souviens parce que j'étais tombé sur ce mot dont j'ignorais le sens. En fait il voulait dire que nous n'avions rien à craindre.
Nous n'étions pas partis directement en Espagne. Nous avions fait un arrêt à St André de Cubzac où mes parents avaient rencontré plusieurs amis qui avaient subi la guerre comme eux sur les fronts d'Aragon. Il y avait deux cousins germains de mon père, des Aznar (Un autre frère, maire d'Alfajarin pendant la République avait choisi de retourner en Espagne dès 1939, sans doute pour subvenir aux besoins de sa femme et deux enfants) Il y avait deux frères Beltran de Nuez de Ebro , mais ma mère ne put voir celle qui était devenue sa meilleure amie et dont elle parlait très souvent: "la Porrona" qui était de Villafranca de Ebro, et qu'elle ne revit d'ailleurs jamais. Il y en avait encore d'autres mais je ne me souviens pas de leurs noms. Nous étions restés quelques jours en leurs compagnies. Que de souvenirs avaient-ils dû échanger! Cela faisait dix ans qu'ils ne s'étaient pas vus et la misère et la souffrance créent des liens très forts!

Et nous voilà à Irun! Même moi du haut de mes onze ans à peine, je m'étais senti angoissé, comme si une sorte de couverture invisible, asphyxiante s'était abattue sur nous. Les immeubles, bombardés pendant la guerre, étaient restés en l'état. Les ruines arrivaient de chaque côté pour se rejoindre au milieu des rues et les gens, en circulant, avaient tracés des sentiers. Nous avions dû passer une nuit à l'hôtel et nous avions été très gentiment accueillis, mais les douaniers et la police nous regardaient d'un air sévère, sans que je puisse aller plus loin dans l'analyse de cette attitude.
Le pain noir et rare qu'on nous avait servi au petit déjeuner, avait encore augmenté mon angoisse. J'avais demandé à ma mère de revenir en France et j'avais encore insisté d'avantage en sentant chez elle une nette hésitation. Maintenant j'imagine facilement ce que ils devaient ressentir en revenant dans leur pays, mais après cette guerre et tous ses morts et la peur qu'inspiraient les "vainqueurs". Néanmoins nous avions continué. Quatorze heures de train pour faire les 300 kilomètres qui nous séparaient de Zaragoza! Mais là quel accueil! Des tantes, mon grand-père, des cousins! Ils en sortaient de partout. Il y avait des cris, des larmes, des embrassades. Tous les quais de la gare étaient envahis par notre famille!
Crevés, nous avions dormi à Zaragoza et ce n'est que le lendemain que nous étions arrivés à Alfajarin. Là encore, nous attendaient d'autres membres de la famille. C'était le 19 mars, une toute nouvelle vie m'y attendait.

Alfajarin était, en ces années, un village ramassé sur lui-même, comme si les habitants avaient construit leurs maisons pour se protéger du "cierzo" ce vent d'Ouest, glacial les mois de janvier, février et mars, abrutissant les autres mois. Il est difficile en 2 000 de imaginer Alfajarin tel qu'il était à cette époque. Il y avait deux rues principales (dont une était la route Nationale de Madrid à Barcelone) et deux rues secondaires qui n'étaient que les sorties des "corrales" composées de portes cochères. Les maisons étaient accolées les unes aux autres et seules des ruelles transversales de temps en temps laissaient quelques brèches. Les matériaux utilisés étaient d'origine et de fabrication locales et provenaient du gypse extrait des collines auxquelles il s'adossait. La pierre brute servait pour la construction des murs, la pierre cuite et broyée constituait un plâtre grossier, très difficile à utiliser, mais très résistant. Les murs du "château" construit par les arabes des siècles en arrière et toujours debout malgré les intempéries, en était la preuve. Mais, l'aspect des murs non enduits était franchement laid et ils étaient bien plus nombreux. Les façades enduites étaient blanchies (plutôt bleuies puisque c'était un bleu pâle) à la chaux pratiquement tous les ans. La route nationale était pavée, mais le passage continuel de voitures à chevaux, les travaux agricoles faisaient qu'elle toujours boueuse pendant l'hiver. Les autres rues n'étaient, bien sûr, ni goudronnées ni pavées, ni même nivelées et avaient une pente naturelle vers le milieu. L'autre rue principale était entretenue par les femmes qui balayaient journellement chacune devant sa maison. Les deux autres rues ne servaient que pour le passage des voitures et des animaux. Les toits étaient composés de tuiles bateau faites de façon artisanale avec de la boue malaxée en pâte et plus ou moins cuite dans un four improvisé.
Je décris ce village parce-que cela me paraît indispensable pour la bonne compréhension de l'époque. Du taudis que nous habitions à Meusnes aux maisons d'Alfajarin je n'avais pas trouvé de grand changement. Seules "las rejas" (des barreaux) aux fenêtres me semblaient sinistres. En principe, elles servaient de protection contre le vol, mais pour voler quoi? Et pourtant il y a toujours plus pauvre que soi!
Décrire une maison me paraît aussi nécessaire. Vous construisez quatre murs et vous lui mettez un toit, c'était là l'essentiel. Ensuite, vous aviez une porte d'entrée et une porte vers le "corral"; une fenêtre plutôt petite (pour se protéger du vent et du soleil) par pièce, mais pas forcément puisqu' à l'intérieur, il y avait des pièces sombres.
Les plafonds étaient constitués de troncs de sapins grossièrement taillés et de taille adaptée, environ 15 cm de diamètre, sur lesquels on mettait un treillis de roseaux fendus et tressés, enduits au plâtre entre les troncs en dessous. Les sols étaient de "terre battue" c'est à dire qu'à force de piétiner dessus, ils devenaient très durs, puis avec l'entretien (lequel?) ils arrivaient à briller. Chez les personnes un peu plus aisées, ces sols étaient de plâtre, coulé par terre et lissé. Eux aussi devenaient un peu brillants avec l'âge. On enduisait les murs au plâtre et on les passaient à la chaux vive, un peu bleuie.
Chez les "riches" les sols commençaient à être une chape de ciment au rez-de-chaussée. Il n'y avait bien sûr pas d'eau, donc pas de salle de bains et les W.C. se réduisaient à un cabanon au dessus d'un trou dans la cour sur lequel on avait fixé une planche percée d'un trou rond. L'installation électrique se limitait à un fil torsadé qui partait du compteur et allait de pièce en pièce, sous les plafonds ou sur les murs avec, au bout, une douille et une ampoule. Et voilà la maison construite.
Quand on regarde le mobilier dans une maison actuelle on a de la peine à imaginer que l'on puisse vivre sans tout cela. Tout ces gadgets, tous ces appareils, toute cette technologie nous sont devenus indispensables. Et pourtant nous n'avions rien de tout cela !
Pour comparer, on pourrait commencer par éliminer tout ce que l'on n'avait pas. Ce serait vraiment trop long ! Il est plus simple de dire ce qu'il y avait.
Dans la salle à manger, une table toute simple et autant de chaises (bon marché) qu'il y avait de membres de la famille plus une. A l'ampoule centrale, on lui mettait quelques fioritures pour la rendre un peu plus agréable. Quelques pages de calendrier (offert par ceux qui vendaient les engrais) faisaient l'usage de tableaux et des pointes plantées derrière la porte, servaient de porte-manteaux.
Dans le couloir, appelé "patio" une petite table et deux petites chaises qui servaient souvent pour faire de la couture. Au murs, d'autres pages de calendrier.
Les chambres étaient les pièces les plus meublées. A part le lit (les matelas étaient de fabrication maison, avec de la laine des moutons personnels ou d'un voisin) il y avait une armoire et une, parfois deux tables de nuit. S'il y avait un tableau venant du commerce dans la maison, il se trouvait là, au dessus de la tête de lit et il représentait une image pieuse, souvent représentant la Cène. Mais la recherche du moindre prix vous laisse supposer la qualité. Et voilà pour l'ameublement.

Au bout de quelques jours d'adaptation je commençai une autre scolarité, une autre forme de catéchisme, des nouveaux copains, de nouvelles découvertes. Mais, je n'avais pas encore pris conscience qu’à ma naissance, j'étais tombé dans un piège: dans la trappe du cloisonnement des classes sociales et l'étau allait se resserrait de plus en plus.


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