1961

Massacre du 17 octobre, Paris

Le mur de Berlin


Référendum sur l'autodétermination de l'Algérie.
Le massacre du 17 octobre Paris
Le mur de Berlin.
Cuba et l'erreur de Kennedy
Procès contre les criminels de guerre
La décolonisation de l'Afrique.
Nouvelles du monde


Et pour moi : l'exil !

1961

Référendum sur l'Algérie
Le référendum est un triomphe pour de Gaulle le 8 janvier. Il montre que trois français sur quatre sont favorables à l’autodétermination de l’Algérie Mais le 22 avril à Alger les généraux Salan, Challe, Zeller et Jouhaud investissent quelques bâtiments officiels avec l’appui des parachutistes. Pourtant l’Armée ne suit pas et le 23, le général de Gaulle s’en prend au « quarteron de généraux en retraite ». Il appelle les militaires à refuser l’obéissance aux mutins. Le putsch a fait long feu. Les négociations avec le FLN se révèlent difficiles. Il décide de faire une grande manifestation à Paris le 17 octobre. Il y aura officiellement 6 morts. Le FNL parle de 200 et 400 disparus.

massacre du 17 octobre.
Cette nuit d'octobre
restera dans la mémoire avec le nom du massacre du 17 octobre. Il fait état de la répression ayant frappé une manifestation organisée par le FLN en faveur de l'indépendance de l'Algérie à Paris. Les attentats contre des policiers avaient soulevé chez ceux-ci une véritable psychose. Un sentiment de haine extrême qui va se déchaîner principalement cette nuit. Des dizaines d'algériens (le chiffre le plus vraisemblable se situe autour de 200) meurent lors de la confrontation avec les forces de l'ordre alors dirigées par le préfet de police Maurice Papon. Certains d'entre eux sont jetés dans la Seine. Des manifestants sont internés dans des centres de détention, resteront enfermés pendant quatre jours et subiront toutes sortes de sévices d'une violence inouïe . Il faut quand même noter que Maurice Papon avait créé un corp de police FPA ( Force de police auxiliaire) composé d'algériens favorables à la France et qui avaient été particilièrement brutaux.

Le mur de Berlin
Il n’y a que foi qui sauve. Les communistes (de base) qui raillent si souvent la foi des croyants en un dieu auquel eux ne croient pas, sont désarmants de candeur. Ils y croient eux, au communisme et ils ne voient rien. Et pourtant ! Dans tous les pays où le communisme s’est emparé du pouvoir, des millions de personnes préfèrent braver la mort que de rester dans ces pays « démocratiques » Les forces du progrès y ont pourtant pris le pouvoir. Le capitalisme, les grands trusts, l’exploitation de l’homme par l’homme n’existent (en principe) plus. Alors ?
Alors…Trois millions d’Allemands ont fui le communisme de la République Démocratique Allemande depuis la division de l’France. Presque tous sont passés par la ligne de démarcation de 45 km qui sépare les deux secteurs de Berlin. Les autorités communistes s’en inquiètent et veulent arrêter cette hémorragie. Le renforcement des contrôles se révèle inefficace et a plutôt l’effet inverse. Sentant le danger, c’est maintenant 1 000 à 2 000 personnes qui décident de ne plus rentrer après avoir franchi la frontière. Ce sont surtout les travailleurs qui se rendent à Berlin Ouest quotidiennement qui ne reviennent plus. Au début d’août, l’Assemblée Populaire décide d’isoler provisoirement Berlin Est par des barbelés. Le 15, ce qui s’appellera le mur de la honte commence à s’élever. Le terrorisme intellectuel a déjà fait son effet. Il n’y aura que quelques timides réactions. Qui va prendre le risque de passer pour un facho ? Aucune protestation assez forte ne viendra les interrompre. En quelques mois la frontière devient infranchissable de la Baltique à la Tchécoslovaquie. Au mur, on a ajouté un système d’alarme électrique, des miradors, des projecteurs croisés. A Berlin même, le mur est terminé le 29 novembre. Il fait 3.50 m de hauteur et comporte de nombreux miradors et presque autant de bunkers. Les 11 000 gardes assistés de centaines de chiens ont l’ordre de tirer. Il faut bien ça pour garder le paradis de la démocratie ! Des centaines de personnes y laisseront encore leurs vies en essayant d’en sortir.

Cuba et l'erreur de Kennedy
Même les grands hommes font des erreurs. Cette année c’est le tour de Kennedy. Il a cautionné et aidé les 1 200 réfugiés cubains qui se sont entraînés au Guatemala et qui veulent débarquer à Cuba. Seulement, il y a un couac : ce sont 200 000 hommes qui les attendent de pied ferme à Cuba. Ce projet avait été entrepris par Eisenhower mais si Kennedy n’avait pas jugé bon de l’annuler, il ne l’avait pas, non plus, étudié et mesuré les conséquences. Elles ne se font attendre d’ailleurs ces conséquences. Castro fait arrêter 18 000 opposants. La rupture est définitivement consommée et c’est vers Moscou qu’il se tourne maintenant. Qui plus est, il veut que le monde entier pense qu’il défend les pauvres et les opprimés et il décide d’envoyer 15 000 « conseillers » rien qu’au Vietnam, mais aussi à d’autres pays africains.

Procès contre les criminels de guerre
Les juifs se lancent dans des procès contre les criminels de guerre. Déjà, ils condamnent Eichmann à être pendu et ses cendres rejetées en mer, mais ces procès ont d’autres effets : on s’aperçoit, par exemple que le monde avait été bien silencieux par rapport à la déportation des juifs ; que les alliés avaient montré très peu d’empressement pour gêner ces déportations. Eichmann, lui, dit qu’il est (comme dira une phrase qui deviendra célèbre) responsable mais pas coupable puisqu’il ne faisait qu’obéir aux ordres. Il sera quand même pendu.

Décolonisation
En Afrique, le vent de la décolonisation souffle dans tout le continent. L’Afrique du sud devient une république sans aucun lien avec le Commonwealth au mois de mai. Les colonies portugaises sont secouées par des revendications nationalistes. Il y une insurrection en Angola, des mouvements rebelles en Guinée, au Mozambique. Les casques bleus se rangent du côté des forces gouvernementales contre les Katangais de Moïse Tschombé. L’avion du secrétaire général de l’ONU s’écrase d’une façon suspecte. Bourguiba demande le départ définitif des troupes françaises et la restitution de la base. La Syrie après avoir subit un coup d’Etat met fin à son union avec l’Egypte et Hassan II succède à son père Mohammed V au Maroc

Nouvelles du monde
1961 est une année à retenir. Pour la première fois dans notre civilisation un homme va aller dans l’espace. Il s’appelle Youri Gagarine, il a 27 ans et il est russe. Cet officier de l’armée soviétique monte à bord du Vostok 1 et décolle à 9 heures 07 de la base de Baïkonour le 12 avril. Il va tourner sur une orbite entre 175 et 327 km d’altitude et atterrit à 10 h 55 près de Saratov.
Les Américains sont vexés, la guerre froide se prolonge d’une guerre de prestige. Le mois suivant ce sont eux qui effectuent un vol de 15 m, mais les Soviétiques continuent et lancent le Vostok 2 avec German Titov à son bord, accomplit 17 révolutions autour de la terre et il reste 25 heures en vol ; Que cela ne tienne ! Kennedy annonce au monde entier : - « avant 10 ans l’homme posera le pied sur la lune et cet homme sera américain ».
Khrouchtchev persiste et signe : Il fait retirer le corps de Staline du mausolée de la place rouge.
Les Etats-Unis romptent les relations diplomatiques avec Cuba.
L'Union Sud-Africaine se retire du Commonweath.
Echec d'une tentative d'invasion de Cuba par des forces d'opposition aidées par la CIA.

Jean XXIII insiste sur la nécessité de faire rentrer la justice sociale dans les pays les moins développés et appelle à l’unité des chrétiens. (Apparemment, les chrétiens ont de tous temps été divisés). L’Eglise de France rappelle que la contraception est un péché.

Le premier homme sur terre aurait existé il y a 1.5 millions d'années


Personnel


Paysan, ouvrier journalier. Un métier dur, sans avenir, sans aucune sécurité. Il fallait trouver autre chose ! J’avais trouvé du travail, pas très loin du domicile de ma sœur dans le Loir et Cher. Après avoir obtenu quelques jours de congés, ma femme et moi nous nous étions mariés le 6 avril. J’avais aussi trouvé un logement : deux pièces dans une maison habitée que nous allions partager avec les propriétaires. Je partais très tôt le matin, puis l’après-midi après le travail, j’allais faire du jardinage avec mon beau-frère. Douze à quatorze heures d’absence ! Quand je rentrais, ma femme était contente de me voir et tout paraissait aller pour le mieux. Elle semblait bien s’adapter. Semblait seulement…… je ne voyais pas les larmes qu’elle avait versées dans la journée. J’étais déraciné, elle l’était bien plus. Elle avait perdu son père et son nid, bien que très peu douillet, mais qui constituait son cocon familial, elle s’était retrouvée brusquement dans un pays étranger, sans en connaître la langue. Du soleil espagnol à la grisaille de la vallée du Cher. Circonstance aggravante, elle avait un lourd sentiment de culpabilité d’avoir laissé sa mère seule, veuve depuis peu de temps

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