1989

Chute du mur de Berlin

Le primtemps de Pékin

En dehors des turpitudes

La chute du mur de Berlin
France. La dépression
Le printemps à Pékin: les chars contre les étudiants
Roumanie
Les Versets sataniques
La fin des dictatures en Amérique du Sud

Monde


Les turpitudes de tonton ................
.Tonton ! tonton ! que fais-tu de notre pognon ?

Suite et fin de l"affaire"Urba
D
élits d'initiés dans l'affaire" Pechiney-Triangle"
Le caméléon et l'argent

1989

Allemagne
La chute du mur de Berlin. Ce mur symbole de la séparation entre le monde démocratique et la dictature rouge tombe le 9 novembre.
Les allemands de l'Est sentaient que les liens se relâchaient petit à petit sous l'impulsion de la perestroïka. Depuis quelques mois déjà ils fuyaient vers l'Ouest en passant par la Hongrie qui a déjà décrété la fin du rideau de fer. D'autres se réfugient dans les ambassades de Pologne et de Tchécoslovaquie et les autorités Est-allemandes qui tiraient impitoyablement sur ceux qui voulaient franchir le mur, n'avaient presque plus de réaction. En Octobre, Gorbatchev est accueilli en libérateur par une foule en délire. Tant et si bien qu'Erich Honecker, maitre absolu de cette partie de l'Allemagne depuis 1961 est contraint à la démission par Moscou une semaine plus tard. Les manifestations s'étendent à tout le pays et le 9 novembre les frontières cèdent. Les premiers coups de pioche attaquent le mur. Les télévisions du monde entier retransmettent le spectacle. Le 29 novembre le chancelier Ouest-allemand Helmut Kohl officialise la réunification des deux Allemagne. Et moi, si j’étais communiste je me poserais une nouvelle fois cette question : Pourquoi, des gens préfèrent mourir plutôt que de rester dans le paradis communiste fait d’humanisme et de liberté ? On l’a vu à Cuba, au Vietnam, dans cette Allemagne et, pour résumer, partout où le communisme sévit. Pourquoi les gardiens du mur de Berlin n’ont jamais eu à tirer contre des
allemands voulant pénétrer sur leur territoire ?
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France.
50 % des arrêts maladie
La dépression est une maladie hétérogène, c'est-à-dire que le type et l'intensité des symptômes varient en fonction des personnes. Elle est particulièrement fréquente chez les fonctionnaires soumis à des "cadences infernales" au travail.
Ainsi, chaque année, environ trois millions de personnes en France souffrent de dépression. Les femmes étant atteintes deux fois plus souvent que les hommes. Cette maladie constitue 50 % des arrêts maladie enregistrés chaque année. Comme toutes les maladies psychiatriques, la dépression est une maladie multifactorielle. Elle est liée à la fois à des facteurs biologiques ou psychologiques (notamment la propension à voir les choses de façon négative), personnels (une séparation ou un divorce), et sociaux (l'isolement social). Sans oublier la paresse et le "droit" aux arrêts maladie "autorisés" par l’Etat employeur.
Une étude épidémiologique mise en place en 1989 auprès de 20 000 personnes âgées a l'époque de 35 à 50 ans et travaillant a Edf-gdf - ont établi des liens entre situation socio-professionnelle et dépression. Cette étude aurait dû prendre en compte le secteur public et le secteur privé. Voire l’artisanat et les professions libérales !
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Chine
Les chinois aussi ont voulu respirer l’air de la liberté. Déjà le 18 avril, ils étaient quelques centaines, voire quelques milliers, sur la place Tienanmen. Ils voulaient avoir quelques libertés démocratiques comme chez le camarade Gorbatchev. Les autorités avaient froncé les sourcils, mais pas trop. Alors le 22, ils seraient 200 000, en grande partie étudiants, venus à l’enterrement d’un dirigeant limogé deux ans plus tôt accusé de laxisme. Des cris demandent la démission du gouvernement. Sans doute pour la première fois, la police ne réagit pas. Au mois de mai, Gorbatchev vient en visite officielle à Pekin pour sceller l’amitié sino-soviétique retrouvée. Et c’est la folie ! Des centaines de milliers de chinois agitent des banderoles où il est écrit : bienvenue au réformateur ; d’autres : démocratie et d’autres encore : démocratie communiste. Les plus jeunes décident de ne pas se disperser et d’occuper la place. Le pouvoir hésite.
Au bout de trois ou quatre jours, Zhao Ziyeng, secrétaire général du parti, leur demande de partir. Dans les coulisses du pouvoir, les dissensions s’accumulent. Le 20 mai, c’est Li Peng, qui exerçait jusque là les fonctions de Premier ministre, qui intervient. Lui, il menace et décrète la loi martiale, mais les étudiants bloquent l’armée en dehors de la ville. Le 25, Zhao Ziyeng est destitué et il est remplacé par Li Peng. Le monde entier va être consterné par l’amplitude du drame : Le 4 juin, l’armée intervient. Précédés par les chars qui tirent sur la foule, les soldats tirent avec des armes automatiques et des grenades.
On compte des centaines de morts, mais nous ne saurons jamais le nombre exact. Les arrestations et les incarcérations seront suivies de nombreuses exécutions, mais là non plus nous ne saurons jamais combien. La communauté internationale proteste (pas très fort, faut dire) mais le gouvernement communiste chinois l’ignore avec superbe. Il n’est pas prêt à lâcher le pouvoir.
A la fin de l’année, le prix Nobel de la paix est attribué au quatorzième dalaï-lama Tenzin Gyatso. Une gifle à la Chine ?

Est-ce les mêmes qu'à Budapest ? Non! Non ! Ceux-là ont les yeux bridés

Budapest 1956 Tanks soviétiques : Vive la liberté !!..............................Pékin 1989 tanks Chinois : Vive la liberté !!

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Roumanie

En fin d'année, c'est la Roumanie qui veut se libérer de la chape de plomb du roi "communiste " Ceausescu. Celui-ci ne comprend pas. Il se montre au balcon de son palais à Bucarest, persuadé qu'il va être acclamé par la foule et qu'il reprendra la situation en main en moins d'une heure. Quand la foule le hue et le menace, il est de plus en plus étonné, puis il se met en colère : avec tout ce qu'il a fait pour eux ! Quelle ingratitude ! Puis les cris deviennent de plus en plus menaçants et doit s'enfuir. La police politique est un peu désorientée, mais se bat quand même contre les insurgés. Les télévisions sont là et filment tout. Le deuxième jour un comité prend le pouvoir et l'armée arrête les combats. Le 24 le calme est revenu. Deux jours avaient suffit pour vaincre une dictature qui durait depuis 1965.
Ceausescu et son épouse Elena sont arrêtés dans le sud du pays. Ils sont "jugés" en quelques minutes par une dizaine d'hommes, presque tous militaires –et qui avaient probablement obéi servilement à ses ordres- Ils sont condamnés à mort et exécutés le 30 décembre.
Comme pour Mussolini et bien d'autres, "leurs justiciers" nous démontrent qu'ils ne valent pas mieux que les tortionnaires.
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Les Versets sataniques.
Je me souviens très bien de titres de journaux : Condamné à mort pour un livre. Puis une réprobation "unanime" de la presse. Et pourtant je ne suis pas d’accord. Pas d’accord, bien sûr avec les ayatollahs qui condamnent à mort, mais pas non plus –et loin de là- avec Salman Rushdie dont le but est de gagner de l’argent en insultant un milliard de croyants musulmans. On trouvera plus tard à peu près la même chose avec les catholiques et l’Église. Il faut dire qu’apparemment pour que " l’art" soit de l’Art il faut choquer. Et pour choquer les Versets sataniques choquent. Les islamistes crient au sacrilège ; les livres sont brûlés sur les places publiques. Plusieurs pays en interdisent la vente.
L’ayatollah Khomeiny demande, et même ordonne, à tous les musulmans du monde entier de l’exécuter (et par la même occasion, ses éditeurs), là où il se trouve et il offre une récompense de trois millions de dollars à tout iranien qui l’abattra et un million s’il est d’une autre nationalité. Des manifestations éclatent dans de nombreux pays. Celle de Londres rassemble plus 20 000 musulmans. Tous demandent la mort du blasphémateur. " L’écrivain" est obligé de se terrer. L’Angleterre doit lui assurer sa protection par des services spéciaux.
Salman Rushdie aura augmenté la vente de son "ouvrage " en choquant et en méprisant des centaines de millions de croyants musulmans, mais il ne profitera plus librement de l’argent qu’il lui rapportera. Et moi je dis que c’est bien fait pour lui. Et en disant cela je reste poli, car j’aurais pu le dire d’une autre façon!
L’ayatollah Khomeiny sera lui aussi puni pour son appel au meurtre. Il meurt au cours du mois de juin. Une consolation pour lui s’il voit son enterrement depuis là-haut : ses obsèques donnent lieu à des scènes d’hystérisme collectif. On compte huit morts et plus de 500 blessés. Les européens ne l’aimaient pas, il y en a qui l’aimaient quand même !
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L'Amérique du Sud
Les sud-américains devaient être habitués aux dictatures, pensions nous en Europe, et elles tombent toutes les unes après les autres.
Il faut dire que, dés que les Etats-Unis ne les soutiennent plus, les dictateurs tombent. Cela a été le cas en Uruguay en 1984, puis le Guatemala en 1985. L'année dernière c'est le Venezuela et celle-ci le Paraguay. A Panama, c'est les américains qui chasse Noriega qu'ils accusent d'être trop lié aux grands trafiquants de drogue et comme le Nicaragua ne peut compter sur Moscou, via Cuba, la guerre civile tend à s'épuiser. Au Chili, Pinochet a été obligé d'accepter des élections et a perdu le pouvoir en faveur du démocrate-chrétien Aylwin.
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Monde

Au Liban le général "chrétien" Aoun déclare la guerre aux Syriens. Le pays s' enfonce dans le chaos.
Le monde commence à se préoccuper de la couche d' ozone.
En France, le TGV bat le record du monde de vitesse en roulant à 482,400 km heure.
Le dictateur romain Ceaucescou, qui tentait de fuir de son pays se fait rattraper et exécuter.
Massacre de manifestants sur la place Tiananmen à Pékin. Combien de morts ?

Invention et découvertes

Le britannique Tim Berners-lee invente le World Wide Web. Il pense que les utilisateurs d'ordinateurs pourraient échanger des informations s'ils étaient connectés via le réseau téléphonique. Il met au point un système permettant de relier les ordinateurs et de créer des documents (les pages Web) dans un langage spécifique qu'il appelle HyperText Markup language. (Ce qu'on appelle le langage HTLM) qui améliore la vitesse de transmission et la vitesse des données.

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L'affaire Urba (suite et fin)

Le 21 décembre 1989, le Sénat qui est à majorité de droite adopte un texte qui ne fait aucune mention à une quelconque amnistie.
Le lendemain, l'Assemblée nationale à majorité socialiste adopte un texte modifié qui inclut l'amnistie de " toutes les infractions commises avant le 15 juin 1989 en relation avec le financement direct ou indirect de campagnes électorales ou de partis et de groupements politiques, à l'exclusion des infractions prévues par les articles 132 à 138 et 175 à 179 du code pénal et de celles commises par une personne investie à cette date" (Ces dispositions seront déclarées non conformes à la Constitution par décision du Conseil constitutionnel du 11 janvier 1990). Le texte a été adopté très tard dans la nuit et pour cette raison il n'y a plus guère d'élus socialistes dans les fauteuils de l'Assemblée, mais tous ont laissé leur clef de vote en place. Le lendemain les français n'ont plus qu'à avaler une couleuvre supplémentaire. Quelques parlementaires, gênés par les questions pressantes des journalistes, tentent de sauver la face et disent demander à être exclus de cette amnistie. Les socialistes, champions d'après eux de la morale politique, s'en sortent avec une image quelque peu ternie. Mais ceux qui ont de l'expérience savent que le "peuple" a la mémoire courte. D'ici quelques mois les français n'y penseront plus! Tous les politiciens, en commençant par les responsables de ce racket financier pour les élections de 1988, échapperont aux poursuites judiciaires. On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même !

Nous avons eu l'affaire :
1. le faux attentat de l'observatoire (voire 1959)
2 . la construction d'un hôtel en Corée. (1984)
3 . L'affaire Urba (de 1985 à 1989)
4. l'affaire du Rainbow-Warrior, (voire 1985)
5 . Carrefour du développement, (voire 1986)
6 . L'affaire du délit d'initiés (1989)
7 . les écoutes téléphoniques,
8 . l'affaire Elf
9. la construction du circuit de Magny-cours pour favoriser une amie
10. Les suicides suspects de deux de ses "amis" et la mort providentielle par crise cardiaque d'un autre.
11. Les morts accidentelles de quelques chefs d'Etats africains.
12. Les fonds secrets de l'Elysée.
13. L'entretien luxueux et la protection de sa seconde famille au frais du contribuable.
Etc. Etc.

Et que dit le français moyen dans la France profonde ? ......Rien !
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Les gouttes de sueur de notre front !
L’affaire du délit d’initiés ».

Les "affaires" sont tellement nombreuses et tellement importantes que le citoyen lambda peut se demander comment les politiciens trouvent le temps pour gérer le pays.

A la fin de l’année une des nombreuses "affaires" liées à la politique fait grand bruit dans le pays. Celle-ci est celle de délit d’initiés dans l’affaire Pechiney-Triangle. Tous les " initiés" ou " receleurs" sont des amis du caméléon. (Il faut rappeler que Pechiney est une société nationalisée). On y trouve : Alain Boublil ancien directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy au ministère des Finances. Roger-Patrice Pelat un homme "d’affaires" très copain-copain du président et de Bérégovoy. Max Théret lui aussi très proche de tonton et financier du parti socialiste. Samir Traboulsi, ami de la famille Bérégovoy. Robert Reiplinger, associé de Max Théret. Jean-Pierre Emden « homme d’affaires ».
Charbel Ghanem la même chose mais de nationalité libanaise. Patrick Gruman courtier.

Résumé:

Le 31 janvier 1989 : La COB transmet aux instances judiciaires son dossier d'enquête sur l'affaire. Le 3 février Max Théret est désigné comme le principal responsable. Inculpé, il doit verser une caution de huit millions huit cent mille francs. Vers le 15 février, les autres sont inculpés pour recel de délit d’initiés. Roger-Patrice Pelat meurt juste au moment où il faut, le 7 mars d’une "crise cardiaque". Pierre Bérégovoy se "suicidera" le 1er mai 1993 harcelé, disent les uns, par Samir Traboulsi qui le pressait pour qu'il le protège de la justice. Sans oublier que Roger-Patrice Pelat lui avait "prêté" un million de francs sans intérêts et devait bien s'attendre à quelques remerciements. Samir Traboulsi sera condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis. Sa peine de prison consistait à aller dormir en prison dans une chambre seul et avec télévision.

Explication :

Le 19 novembre 1988, Michel Rocard qui a été nommé Premier ministre par Tonton, son ennemi de toujours, annonce aux médias que la France va avoir une grande et bonne nouvelle. Puis le 21, Pechiney, une de nos entreprises publiques les plus performantes, annonce la construction d'une usine d'aluminium à Dunkerque. La prise de contrôle d'American National Can, plus connu sous le nom de Triangle, va lui permettre d'écouler son aluminium dans l'emballage. Très vite, la rumeur que quelques personnes proches du pouvoir auraient profité de l'occasion pour ramasser des dizaines de milliers d'actions Triangle commence à circuler. D'où vient cette rumeur ? Ni plus ni moins que de la SEC, notre COB américaine. Pas besoin d'être sorcier pour s'en apercevoir ! Alors que la moyenne se situe autour de 3 500 mouvements par jour,
il a eu plus de 200 000 opérations en une semaine. La SEC contacte alors la COB et celle-ci a tôt fait de découvrir les acheteurs qui ont eu un flair extraordinaire ! Entre eux, bien sûr Pelat et Théret, mais aussi bien d'autres. "On" a dit que le caméléon l'a appris par un rapport des R.G., mais permettez-moi d'être sceptique.
En novembre 1988, Alain Boublil, directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy, raconte à Roger-Patrice Pelat que la firme américaine d'emballage Triangle va être rachetée par le groupe Pechiney. Ce "tuyau" vaut une mine d'or. Il va permettre à l'ami du président de réaliser, grâce à l'achat de titres Triangle, une faramineuse plus-value. Mais dans les "affaires" il faut avoir des amis. C'est même la principale base si on veut que ça marche.
Pelat en fait profiter Max Théret, trotskyste, ex-franc-maçon, ex-patron de la Fnac. Dans le même milieu, Samir Traboulsi, homme "d'affaires" libanais dont la principale source de revenus est de servir d'intermédiaire un peu partout, a participé aux négociations Pechiney-Triangle. Il en a informé la société Socofinance dont le siège social est en Suisse. Puis la Petrusse Securities International, installée au Luxembourg. (Information d'après le réquisitoire du juge d'instruction Édith Boizette qui a, aussi, découvert le "prêt" de Pelat à Bérégovoy)

Pelat et Tonton se sont connus –paraît-il (?)- dans un camp de prisonniers. Mais si l'un a préféré la politique, l'autre s'est lancé dans les affaires. Pelat a maintenant 70 ans et il possède un château à quelques dizaines de kilomètres de chez moi (chose que j'ignorais). Ils sont restés très amis. Des journalistes disent même qu'il est pratiquement le seul à rentrer dans le bureau présidentiel sans rendez-vous. Disons que dieu le père avait tout intérêt à rester amis avec cet homme qui maniait les millions comme vous et moi manions les billets de 10 francs. Aux inspecteurs qui l'interrogent il avoue avoir acheté 10 000 actions. (Plus-value: 2 238 997,56 francs)
Max Théret pour sa part reconnaît avoir acheté 32 300 titres pour lui-même et pour Robert Reiplinger. Bénéfice total: plus de 8, 8 millions
de francs.

Ces deux noms, auxquels il faut ajouter ceux de Samir Traboulsi et d'Alain Boublil, n'arrangent pas du tout notre président bien aimé. Cela prend même des allures d'affaire d'État. La presse, pourtant presque toute à sa botte, s'est emparée de l'affaire. Le Monde qui veut gagner quelque sous et se refaire une santé, annonce que Pelat aurait acquis, en réalité, non pas 10 000, mais 50 000 actions Triangle. 40 000 par la Banque Cantonale Vaudoise, à Lausanne, et 10 000 par la Petrusse Securities International, du Luxembourg. Faites le calcul en se basant sur les bénéfices de Max Théret! L'ami se contente de dire qu'il fait entièrement confiance à la COB pour la suite de l'enquête.

Petite leçon de magouillage. Prenez vos stylos et notez:

Les titres achetés par la société Experta
Quelques jours avant l'opération officielle, Pelat appelle Antoine Schaller, un ami suisse, pour qu'il achète au plus vite 20 000 titres Triangle. Schaller transmet aussitôt l'ordre au gestionnaire de fortune de la société Experta, Freddy Niggeler. Le 16 et le 17 novembre, Niggeler achète 20 000 titres Triangle en passant par le Crédit Suisse. Les 22 et 23 novembre la revente des titres dégage une plus-value de 4 380 305 de francs. Ce bénéfice est immédiatement viré au profit de la société Irving Trust, à New York, laquelle le transfère sur le champ à la Banca della Svizzera Italiana à Lugano (Suisse) sur un compte ouvert au nom d'Experta. Ce compte n° 2.324.893 correspondant en fait à celui d'une société panaméenne Elco. Cette société Elco vient d'être achetée, ce jour même par Roger Patrice Pelat.

Pour Socofinance, il faut encore regarder vers Traboulsi. Cette société est dirigée par Charbel Ghanem, un Libanais et à partir du 13 août elle a acheté quelques 91 000 titres Triangle pour le compte de la banque IDB dont le siège social est basé à Anguilla. Bénéfice ?: 21 millions de francs. La juge d'instruction découvre que la banque IDB n'existe pas. C'est une banque fantôme qui a été créée par Charbel Ghanem, dans le but de est de cacher les achats d'actions Triangle par Socofinance - Avez-vous bien noté? Relisez ! C'est peut-être plus compliqué que de voler un saucisson dans un super marché, mais les sanctions ne seront pas plus graves, et peut-être moindres!
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Tonton ! tonton ! que fais-tu de notre pognon ?

Les turpitudes de Tonton
ou le caméléon et l'argent.


Il dit qu'il n'aime pas l'argent, que l'argent pourrit tout. Il dit aussi que l'argent facile est fait pour corrompre. Il parle, il parle et sa langue n'est pas souvent exempte de poison. Son nom est souvent mêlé à des scandales politico-financiers, mais, miracle de la politique, les partisans de la gauche oublieront tout, leur principale préoccupation étant de battre la droite. Tonton et l'argent ! Vaste sujet. Sujet tabou pour les journalistes ! Si le président est de droite, on peut ! Ca fait même bien, on est dans le coup ! On peut taper dessus sans crainte, personne ne vous dira rien ! En plus c'est qu'il a le bras long notre ex ! Son infiltration dans les structures des journaux font que les mystères sont rapidement étouffés. Soupçonné oui, mais jamais attaqué de front ! Pourtant les scandales ont été nombreux, mais le nom de tonton ou du dieu n'y figurait pas ou peu. Mais fouiner dans les affaires d'un président "socialiste", même quand il est seulement candidat, ça ne se fait pas ! Ce n'est pas politiquement correct! Conformisme ! Conformisme ! Vous avez dit conformisme ! Comme c'est conformiste !
Le chef de la gauche vertueuse, aime afficher un véritable dégoût pour l'argent. Cet argent "qui pourrit tout et corrompt la conscience des hommes". Summum de l'hypocrisie ! Aucun chef d 'État français n'aura manipulé ou fait manipuler autant d'argent que lui !

En arrivant au pouvoir après avoir battu Giscard-d-Estaing, le nouveau président veut que tout soit clair entre lui et les français. Le peuple a le droit de tout savoir sur celui qu'ils viennent de choisir pour mener à bien la politique du pays. Pour lui les deux choses principales concernent principalement 1) sa santé, 2) sa fortune personnelle.
Sur le premier point le mensonge est total : alors que le docteur Gubler vient de lui annoncer un cancer de la prostate (il se serait d'ailleurs fait cette réflexion : -Merde ! Maintenant que je viens de réaliser mon ambition, je suis foutu) il fait publier un bulletin de santé on ne peut plus excellent pour son âge. Sur sa fortune, c'est un demi-mensonge ou plutôt un mensonge par omission. Les journalistes qui se pencheront sur cet aspect trouveront que le président avait eu quelques trous de mémoire.

En 1945 déjà, il s'était lancé dans la politique. Il a de l'ambition François ! En 1943, il a reçu la francisque mais déjà il cherche d'autres appuis et "oublie" cette distinction qui n'est plus bienvenue. Le radical Henri Queuille lui conseille de se présenter sous l'étiquette de centre droit. Et il est déjà élu député, mais ce qu'il voulait c'est un portefeuille de ministre. Député ça ne paye pas assez ! C'est son frère Robert qui va lui trouver un petit job à côté pour arrondir ces fins de mois.

Robert a épousé Édith Cahier et Édith est nièce d'Eugène Deloncle, (fondateur de la Cagoule et qui a écrit dans des journaux qui ont fait de la collaboration pendant la guerre) et un peu en famille avec Eugène Schueller inventeur d'un procédé de teinte pour les cheveux, du shampooing Dop et des peintures Valentine. Pour promouvoir ses produits, il a aussi créé une revue appelée Votre Beauté. (Tout ça deviendra l'Oréal) Robert demande à Eugène de venir en aide à son frère. C'est donc comme ça que la campagne électorale pour les législatives a été payée par Eugène Schueller qui va aller même plus loin. Il lui donne la place de directeur de Votre Beauté et comme François a un diplôme d'avocat, il lui conseille de s'inscrire au barreau de Paris. A partir de ce jour, il recevra des honoraires mensuels du Groupe Schueller. Pas mal non, pour un débutant ? Avec cela et ses indemnités d'élu, il n'aura plus les problèmes de la ménagère pour finir ses fins de mois !

Pour quelqu'un qui n'aime pas l'argent parce l'argent facile corrompt, ça ne va pas s'arrêter là. Roger-Patrice Pelat qu'il avait connu en captivité, s'est associé à Robert, (son frère qui lui a déjà trouvé deux petits jobs) ensemble ils ont créé quelques sociétés dont Vibrachoc. François est pris comme avocat de la société et, là aussi, il percevra des honoraires mensuels. Il en recevra aussi des sociétés que son frère a montées (jusqu'en 1981, date où tous ces contrats seront basculés sur son fils Gilbert). Si ça ce n'est pas de l'argent facile, alors l'argent facile c'est quoi ? Mais qu'attendent, qu'espèrent en échange ces généreux bienfaiteurs ? Même si on est frère ou grand ami, ces honoraires et postes de complaisance cela fait quand même beaucoup. Il faut bien qu'il y ait quelques retours d'ascenseurs !
Pour l'Histoire (j'ai été tenté de mettre pour la petite histoire, mais ce n'en n'est pas une) arrivé au pouvoir, Tonton fait acheter la société Vibrachoc à Thomson pour la modique somme de 70 millions de francs. Discrètement, Il fait la même chose avec celles de son frère Robert qui seront achetées par les filiales de Thomson. Et voila Roger-Patrice Pelat et son frère Robert à l'abri du besoin. Sont-ils remboursés des sommes qu'ils lui ont versées depuis 1946 ?

Petit problème ! Ce n'est pas Tonton, ni dieu le père non plus qui a remboursé, sinon le contribuable français qui n'y a vu que du feu. Et après tout cela, les ouvriers qui n'arrivent pas à boucler les fins de mois, auront voté pour lui parce qu'il est sensé les défendre contre le grand capitalisme et les patrons exploiteurs. Ah oui ! J'avais oublié de vous dire qu'entre temps il est devenu socialiste !!

Roland Dumas (que l'on retrouvera dans d'autres "affaires" comme celle d'Elf, par exemple) sera aussi un de ses bienfaiteurs en faisant des montages juridiques pour acquérir des propriétés au nom d'une SCI, comme à Paris dans la rue de Bièvre ou dans le Luberon la maison de Gordes qui reviendra par par je ne sais quelle magouille juridique, à Anne Pingeot, avec laquelle il avait eu une fille. François de Grossouvre et Laurence Soudet, veuve de l'ancien chef de cabinet Pierre Soudet, quand François Mitterrand était ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Mendès France, se chargeront de faire ces différentes opérations. Tonton remboursera Grossouvre après 1981, en lui donnant l'autorisation de participer à des contrats signés avec le Liban.

Il y a aussi Jean-Pierre François, associé de Roland Dumas dans plusieurs affaires, résidant en Suisse -ce qui lui ouvre quelques horizons- qui va se charger de faire divers investissements pour Tonton sous son propre nom. Avec cela, on peut s'apercevoir qu'il y a tout un noyau,une sorte de caste, qui gravite dans un monde ou politique et "affaires" sont étroitement liés. Nous retrouverons les mêmes noms dans toute une série plus ou moins louches, mais toujours juteuses et pas tellement avouables. Et il se trouve encore des gens capables de le trouver extraordinaire .........!! Il n'y a que la foi qui sauve !

Depuis 1974, Tonton touche ses indemnités parlementaires, des droits d'auteur (200 000 francs an). Il est aussi Premier secrétaire du parti socialiste avec tous les avantages liés à cette fonction : voiture, chauffeur, etc.. et l'argent va vers l'argent et il a quelques fois des provenances inattendues comme celles
du général de Bénouville, proche de Marcel Dassault, qui participe au financement de ses campagnes électorales. Avec les fonds secrets de l'Elisée, un million de francs par mois (voir page 1985, les fonds secrets de l'Elysée) on atteint des sommes faramineuses. Cela lui permet de faire face à la fois aux dépenses de son ménage officiel rue de Bièvre et Latché, et de son second qui comprend la villa de Gordes et la rue Jacob où Anne Pingeot s'est installée avec sa fille.
Jusqu'en 1981, dieu le père aura en plus comme source de revenus supplémentaires, des sommes en liquide placées à l'étranger, des honoraires de complaisance que lui versent diverses sociétés et l'apport au coup par coup de ses intimes.
Question complémentaire : Mises à part Anne Pingeot et Mazarine, a-t-il fait profité sa famille de ses nombreuses combines ? Apparemment oui ! Citons d'abord les petites : un de ses fils, Gilbert, s'habillait sous le nom du père, chez Weston, par exemple. Jean-Christophe, avait été engagé officiellement à
9 000 F mensuels à l'Élysée en 1981 - on est jamais aussi bien servi que par soi-même-, mais en fait il émargeait en fait aux fonds secrets de son papa de président, puis la très grande compagnie pétrolière Elf lui versait 80 000 F mensuels. Mais à chaque fois que le nom de Mitterrand pouvait être cité lors de contrats passés avec l'étranger, l'enquête s'arrêtait à ses deux intimes: François de Grossouvre et Patrice Pelat. Une petite précision : François de Grossouvre se "suicidera" à l'Elysée même et Roger-Patrice Pelat mourra d'une crise cardiaque juste au moment où il fallait. Pierre Bérégovoy s'était déjà suicidé auparavant.

Ces deux intimes ne s'aimaient pas beaucoup. Pour les remercier de leurs bons et loyaux services, tonton leur permettait de servir d'intermédiaires, négociateurs, ou médiateurs. C'est pour dire que ce rôle n'est pas très bien défini. Cela permet à ces "intermédiaires" d'empocher d'énormes commissions au passage lors de gros marchés entre l'État français et, le plus souvent, d'autres États étrangers. Un travail qui, normalement, devrait être fait par les ministres concernés puisqu'ils sont élus ou nommés pour cela. C'est ainsi que Grossouvre intervient au Liban, en Afrique et en Corée, mais Pelat, toujours associé à Robert Mitterrand, s'infiltre dès qu'il le peut et c'est pour le marché de Corée qu'un violent affrontement va les opposer. Question subsidiaire: est-ce là que l'amitié entre les deux François va se fissurer ? Quoiqu'il en soit, les deux intermédiaires sont en lice pour l'obtention du marché d'un complexe hôtelier en Corée. François de Grossouvre a assuré tonton qu'il est maître de la situation : il a l'appui des officiels français et coréens. Pelat - toujours avec Robert- lui dispute ce poste. Il arrivera à ces fins grâce à l'appui de Pierre Bérégovoy qu’il remerciera plus tard en lui « prêtant » un million. Le fameux million qui fera scandale plus tard. La « commission » que Roger-Patrice touche de cette opération est de 20 millions de francs (après ça, il pouvait bien en « prêter » un à Bérégovoy) qui sont payés par la société constructrice en travaux dans sa propriété en Sologne.
François de Grossouvre n’a pas digéré cette affaire et quand le scandale Péchiney-Triangle est révélé par les médias, il saisit l’occasion pour charger Roger-Patrice en disant qu’il avait (encore !) encaissé une coquette somme en spéculant. Il révèle qu’une partie du bénéfice illégal a été destiné à la fille illégitime de tonton et pour la même destination, Pelat a acheté quelques 20 000 actions supplémentaires sur un compte de la banque Hottinguer basée à Genève. Le journal « Le Monde » publie cette information et tonton n’est pas content du tout. Néanmoins, De Groussouvre, conservera un bureau à l’Elysée. Mais voilà qu’il est pris de dépression et qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer, c’est du moins ce que les proches de l’Elysée racontent à la presse qui le répètera docilement aux français. Bien sûr, dieu ne peut pas tremper dans des histoires comme ça, voyons !! Quelque temps après, François de Grossouvre, l’ancien ami, celui qui savait beaucoup de choses –beaucoup trop d’ailleurs- se suicide dans son bureau de l’Elysée. Officiellement, il s’est suicidé parce qu’il ne pouvait pas accepter sa déchéance provoquée par la maladie d’Alzheimer. La meilleure façon d’arrêter les scandales, c’est de disparaître à jamais. Roger-Patrice Pelat l’a compris et il décide de mourir d’une crise cardiaque.

Quand Tonton aura la bonne idée de mourir, son patrimoine immobilier sera estimé à 39 millions et des poussières. Les investissements faits par Jean-Pierre François en Suisse, l'histoire ne nous dit pas s'ils ont été pris en compte.

Le simple citoyen est loin d'imaginer toutes ces magouilles. Il y a bien de quoi en être écoeuré !

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