La guerre du Golfe
Saddam Hussein avait envahi le petit pays voisin, le Koweït, en 1990.
Une coalition internationale de 34 pays et l'ONU lui avaient dit que ce
n'était pas bien et qu'il fallait qu'il s'en aille. Les mauvaises
langues disaient que s'il n'y avait pas eu du pétrole au Koweït,
la communauté internationale, et en particulier les Etats-Unis,
n'y aurait pas porté autant d'intérêt. Mais ce n'est
que les mauvaises langues ! L'ultimatum fixé au 15 janvier qui
avait donné à Saddam ne l'a apparemment pas impressionné.
Il n'a pas bougé ! Le Président américain Bush (Georges
père) donne alors l'ordre de bombarder les points stratégiques
irakiens la nuit du 16 au 17 janvier.
Ce matin du 17, quand nous sommes arrivés au travail, l'agent d'entretien
de l'hôpital où nous sommes en chantier, nous attend pour
nous donner la nouvelle : l'aviation américaine, grâce aux
technologies actuelles a détruit tous les avions irakiens avec
une précision jamais égalée. Et la presse de s'enthousiasmer
de cette guerre propre, mathématique, chirurgicale ! Une guerre
qui ne détruit que les armes et l'arsenal de guerre, sans faire
de victimes. Mais bientôt des nouvelles contradictoires tombent.
Les avions que les américains ont détruits ne sont que des
leurres que des firmes italiennes avaient vendus à Saddam. Des
leurres grandeur nature qui avaient trompé les appareils de détection
les plus sophistiqués (On se pose quand même une question
: les italiens sont là aussi, dans la coalition ! Comment se fait-il
qu'ils n'ont rien dit ?) La précision tant admirée tourne
au ridicule.
La riposte irakienne ne se fait pas attendre. Ils ne peuvent rien contre
cette armée internationale envoyée contre eux. Alors ils
s'attaquent à Israël en envoyant des missiles SCUD. On nous
dit que ces missiles sont interceptés et détruits en vol.
Et on s'extasie à chaque explosion que l'on nous montre à
la télévision et que l'on voit si bien dans la nuit. Mais
nous dit-on la vérité ? On arrive à savoir qu’il
y a des victimes civiles, malgré les nouvelles fournies par CNN,
(Une chaîne américaine d'information continue, qui obtenu
le quasi monopole grâce à un contrat obtenu par décision
de Washington). Il y a aussi des bavures, où des soldats alliés
ont été tués par leurs propres amis.
L'offensive terrestre de l'armée de coalition commence le 24 février
et le 25 ils pénètrent au Koweït. Avant de partir les
irakiens ont mis le feu toutes les installations pétrolières.
Pendant des jours et des jours nous avons vu brûler ces puits de
pétrole. Le ciel de plusieurs pays se couvre d'une épaisse
fumée noire. Le 28 les combats sont arrêtés. Les chiffres
qui nous donnés disent qu'il y aurait eu 200 morts du côté
de la coalition et 20 000 militaires irakiens. De civils point ! Curieux
!
Les israéliens et les pays arabes "alliés" réussissent
à convaincre Georges Bush de laisser Saddam Hussein au pouvoir
et de ne pas aller jusqu'à Bagdad. Humilier un pays arabe serait
une très mauvaise décision politique. En plus toute la région
serait déstabilisée. Sans compter que les opinions publiques
des pays arabes font de Saddam un demi-dieu pour avoir osé combattre
le monde occidental entier et les américains en particulier.
L'ONU impose une série de mesures à l'Irak comme la destruction
d'armes conventionnelles ou le versement d'indemnités, mais Saddam
s'en moque comme de sa première chemise. La preuve est qu'en mars
il envoie son armée mâter la révolte des kurdes. Heureusement
pour eux, la communauté internationale parvient à imposer
la paix et interdit à l'armée irakienne de pénétrer
en Kurdistan.
A propos de l'incendie des puits de pétrole, pour les éteindre
on fit appel à Red Adair et ses hommes. Une équipe qui s'était
spécialisée dans ce genre d'incendies. Sa technique consistait
à faire exploser de la dynamite à la base du feu. Le souffle
provoqué par l'explosion éteignait le feu. Il était
venu (ou il viendra après, je ne souviens plus de la date) à
côté de chez moi à Chémery, dans le Loir et
Cher, pour éteindre le feu à une sortie du gaz stocké
dans des nappes souterraines. Un stock de gaz, le deuxième au monde,
obtenu en chassant, par pression, l'eau de roches poreuses et en le remplaçant
par du gaz liquide.
France
Edith Cresson Premier ministre. Première
femme chef de l'exécutif.
Édith Cresson première femme nommée Premier ministre.
C'est Tonton qui la nomme Premier ministre. Tout le monde se pose la question
: qu'est-ce qu'il a en tête, Tonton, pour prendre une femme comme
Premier ministre ? Non pas parce que c'est une femme, mais parce-que c'est
Édith Cresson ? Ou justement parce que c'est une femme ? Là
encore les mauvaises langues diront que le Président et le Premier
ministre restaient très tard dans la nuit, seuls dans un bureau,
"à étudier les dossiers les plus sensibles". Si
je peux me permettre, je réfute cette rumeur parce qu'elle est
peu crédible. Tonton a 75 ans cette année et, en plus, il
a un cancer de la prostate bien avancé, alors vous y croyez encore
aux parties de jambes en l'air ? Par contre, ces veillées tardives
auxquelles madame Cresson ne pouvait certainement pas se soustraire, mettaient
son honorabilité en jeu. Son patron, qui n'était pas né
de la dernière pluie, ne pouvait pas l'ignorer, mais la faisait
rester quand même. Et comment trouvez- vous ce comportement ?
Madame Cresson a déjà été plusieurs fois ministre
depuis 1981, mais en 1990 elle a démissionné du gouvernement
Rocard pour cause de désaccord. Ce geste avait certainement plu
au président qui ne portait pas précisément Michel
dans son cœur. Est-ce encore une raison supplémentaire pour
avoir ses faveurs ? Peu importe ! Édith Cresson trouve tout de
suite une hostilité générale qui se déchaîne
contre elle. L'opposition se glose; le "bebête-show" (duquel
je n'aurais pas voulu parler tellement il me dégoûte) créé
une marionnette qu'il appelle Amabotte; la majorité l'attend au
virage;les agriculteurs écrivent sur leurs banderoles : -On t’espère
meilleure au lit qu’au ministère-; les médias épient
son franc-parler qu'ils qualifient de maladresses pour ne pas lui donner
d'autres noms encore moins flatteurs. Ses adversaires, qui viennent de
tous les bords, se disent choqués. Ses phrases pourtant on les
entend un peu partout quand on ne voit pas de caméra ou de micro
: -Les japonais ce sont tous des fourmis et les anglais des homos- Ou
encore –La bourse ? J'en ai rien à cirer !-
Ses ministres ne font pas toujours leur travail ou le font mal comme,
par exemple, utiliser des lances à incendie contre les infirmières
et ne pas savoir maîtriser les flambées de violences dans
les banlieues de grandes villes. Dans la banlieue de Sartrouville, il
y a deux morts dans des échauffourées : un jeune beur et
une femme policier. Et on lui mettra tout cela sur le dos.
Plus tard, quand elle sera députée européenne, on
la poursuivra pendant des années pour avoir procuré un emploi
de complaisance a un ami. Coupable ? Peut-être ! Mais alors tous
les politiciens devraient être poursuivis. Quel député
n'a pas embauché un "chargé de mission" dont la
mission est souvent un peu "farineuse"?
L'affaire
du sang contaminé.
Une affaire bien difficile celle du sang contaminé ! L'intention
de donner la mort sciemment est déjà à écarter
d'emblée, mais il y a-t-il eu des négligences? A-t-on pris
des risques intentionnellement dans l'intention de gagner ou d'économiser
de l'argent ? Il y a-t-il eu des négligences -ou pire- en prenant
à la légère les avertissements qui circulaient déjà
dans les milieux de la transfusion? Les procès ne révéleront
rien et nous, citoyens lambda, on ne le saura jamais.
Des centaines de personnes transfusées dans les années 80
sont mortes du sida... Le protocole de dépistage et de décontamination
des poches de sang destinées à la transfusion a été
ignoré à l'époque. Par qui ? Pourquoi ?
A la fin des procès, la cour de cassation rendra un non lieu pour
la plupart des inculpés exceptés le docteur Garetta et le
docteur Allain qui étaient responsables du Centre National de Transfusion
sanguine seront condamnés à quatre ans de prison ferme.
Les conseillers ministériels et les médecins qui prirent
la décision de continuer à distribuer le sang, possiblement
contaminé, jusqu'à la fin des stocks bénéficieront
d'un non lieu. Laurent Fabius et Georgina Dufoix avaient déjà
été blanchis. Le secrétaire d'Etat à la Santé,
Edmond Hervé, sera condamné pour homicide involontaire,
mais ne purgera jamais sa peine. Contre qui devront se retourner les personnes
qui ont été contaminées ? Contre qui se retourneront
les familles de celles qui sont déjà mortes ?
Mais que c'est-il donc passé?
En 1983 déjà, une fondation américaine d'hémophiles
demande de chauffer le sang destiné aux hémophiles. La Direction
générale de la Santé par la voix du docteur Jean-Baptiste
Brunet reconnaît l'efficacité de cette méthode.
En 1984, le centre de transfusion de Lille commence à distribuer
du sang qui a été chauffé. Il propose sa technique
au Centre National de transfusion Sanguine qui n'en veut pas.
En 1985, le docteur François Pinon prouve que 5 pour 1000 des donneurs
sont porteurs du virus du SIDA et que tous les produits distribués
actuellement, sont potentiellement contaminés. Le Centre National
de Transfusion Sanguine finit quand même par acquérir la
technique de chauffage, mais d'un laboratoire suisse. Pourquoi suisse
alors que nous l'avions depuis longtemps en France ? Et pourquoi met-il
encore huit mois pour s'en servir ? Autre question : si le professeur
Montagnier avait validé la technique mise au point par le Centre
de transfusion de Lille, pourquoi le ministère de la santé
ne l'a homologuée que six mois plus tard ?
Les scientifiques de la Société Nationale de Transfusion
Sanguine qui ont été chargés d'étudier les
problèmes de dépistages des dons du sang, envoient une note
à la Direction Générale de la Santé. Cette
note avertit : -il est probable que tous les produits sanguins venant
de donneurs de la région parisienne soient actuellement contaminés-.
Le ministère de la santé est informé par le professeur
Ducos que les produits distribués dans les centres sont contaminés.
Cette contamination va de 13 à 100 % suivant les distributions.
La production de produits non chauffés sont arrêtés.
Laurent Fabius fait savoir qu'il est favorable au dépistage systématique
des donneurs et le docteur Michel Garreta prévient la Direction
nationale de la Santé de l'urgence d'arrêter la contamination
des hémophiles. Cette dernière adresse une note le 10 mai
au ministère de la Santé recommandant le chauffage des produits,
le dépistage systématique des donneurs de sang et pense
que ces mesures auront un coût de 160 millions de francs. L'Association
Française des Hémophiles demande que " dans un très
bref délai, qui ne devrait pas dépasser le 1er octobre 1985,
toute cession de produits anti hémophiliques non traités
soit interdite sur l'ensemble du territoire ".
Il s'est passé plus d'un an pour en arriver là et pendant
ce temps on envoyait,
dans une totale indifférence,
des milliers de personnes qui en croyant guérir, allaient vers
une mort horrible .
5000 personnes ont été contaminées. 1500 sont déjà
mortes. Autant de drames atroces qui auraient pu être évités.
Je me sens responsable
mais pas coupable. Cette phrase est désormais devenue célèbre
!
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La fin de l'union
soviétique.
En 1989, des élections libres ont lieu pour la première
fois. En 1990 les partis politiques sont autorisés. Début
1991, un véritable dualisme du pouvoir s’installe au Kremlin.
Boris Eltsine représente la puissance montante, libérée
de la tutelle du PCUS, face aux organes du pouvoir soviétique et
communiste, archaïque et conservateur duquel Gorbatchev, malgré
ses efforts, est toujours prisonnier.
Janvier. Gorbatchev tente un coup de force contre les baltes. L'immeuble
de la télévision lituanien est occupé par les insurgés
et il le fait dégager par ses soldats. Quelques jours plus tard
c'est le ministère de l'Intérieur de Lettonie qu'il faut
dégager. La situation lui échappe de plus en plus. Il ne
peut s'opposer aux référendums sur l'indépendance.
Ces pays qui avaient été annexés par la force, ruent
dans les brancards. En mars 77 % des estoniens veulent retrouver l'indépendance,
mais en Lettonie ces chiffres atteignent 85 % et en Lituanie 90 %.
Il n'est pas bon d'être perdant en politique ! Gorbatchev et sa
perestroïka, adulé par tous ces années précédentes,
va être lâché par tous les pays occidentaux. Son rival
Boris Eltsine (qui se rendra célèbre à l'étranger
grâce à la vodka et autres alcools qu'il ingurgite) prépare
le terrain en parcourant le monde et, s'il ne trouve pas un accueil extrêmement
chaleureux en France au mois d'avril, il est reçu presque en chef
d'État aux États-Unis peu de temps après. En Juillet,
les sept pays les plus industrialisés boudent Gorbatchev en l'accusant
de continuer de soutenir Fidel Castro.
Les staliniens nostalgiques ne peuvent se résoudre à cet
état de choses. Le 20 août, d'anciens hauts dignitaires du
parti forment un comité et exigent la démission de Gorbatchev
en profitant que celui-ci était en vacances sur les bords de la
mer noire. Eltsine qui avait peut-être les idées claires
à ce moment-là, manœuvre intelligemment. Il réussit
à maîtriser le coup d'État en appelant à une
grève générale. Il va être suivi et même
dépassé. En quarante huit heures le mouvement s'étend
de Leningrad à plusieurs "républiques" et comprend
plusieurs syndicats. Les putschistes sont renvoyés dans leurs rancœurs,
dans leurs pantoufles ou en prison, mais Eltsine en profite pour fustiger
l'imprévoyance de son rival.
Au début décembre, Eltsine, qui est président de
la Russie, et les présidents d'Ukraine et Biélorussie déclarent
que l'Union soviétique n'existe plus et créent une communauté
d'Etats souverains. Le 23, huit autres républiques viennent se
joindre à la Communauté d'Etats Indépendants. Désormais
la Russie prendra la place de l'URSS au Conseil de Sécurité
de l'ONU. Le 25 Gorbatchev perd tout pouvoir.
Les émeutes de la faim en Albanie. En Albanie la situation économique est vraiment désastreuse
et cela malgré l'aide de la CEE. Cinquante de communisme l'ont
complètement ruinée. De temps en temps, les gens n'en peuvent
plus et attaquent des magasins de vivres. Ce sont les émeutes de
la faim ! En Juin 1990 les albanais ont été autorisés
à voyager librement. Depuis, mais surtout cette année, les
albanais veulent quitter le pays par milliers. Ils s'en vont vers la Grèce,
la Yougoslavie, l'Italie. Mais ces pays s'inquiètent. Ils ne peuvent
pas assumer cette ruée d'immigrants. L'Italie s'organise pour les
renvoyer chez eux, mais ils reviennent clandestinement dés que
possible, la nuit, en avion. Ils dépensent les économies
–qu'ils n'ont pas- pour payer des passeurs souvent sans scrupules.
La désagrégation de la Yougolasvie.
Pour comprendre ce qui se passe cette année en Yougoslavie il faut
connaître un peu son histoire. J'ai longtemps méprisé
la communauté européenne d'avoir désagrégé
– ou d'avoir accepté sa désagrégation sans
rien faire – un pays en laissant les régions obtenir leur
indépendance. Finalement on se rend compte que la première
Yougoslavie est née le 1er décembre 1918 et qu'elle fut
d'abord appelée "royaume des serbes, croates et slovènes",
parce qu'elle fut fondée par Pierre 1er de Serbie. En 1929 elle
changera de nom et deviendra le royaume de Yougoslavie et le restera jusqu'en
1941, année ou elle sera envahie par les troupes de l'Axe.
En novembre 1943, la monarchie Yougoslave tombe dans les griffes staliniennes
et devient une "république fédérale socialiste"
avec le nom de "république fédérale populaire
de Yougoslavie" puis enfin République Fédérale
Socialiste de Yougoslavie en 1963. Elle le restera jusqu'en 1992, date
ou quatre républiques fédérées veulent reprendre
leur indépendance et font sécession. Ce sont la Slovénie,
la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine.
Reste la 3ème Yougoslavie, un Etat fédéral rassemblant
les derniers morceaux : La Serbie qui inclue le territoire de Voïvodine
et le Kosovo et le Monténégro. On l'appelle République
fédérale de Yougoslavie. La Yougoslavie perd son nom en
2003 pour devenir la Communauté d'Etats Serbie et Monténégro.
En juin 2006 le Monténégro s'en va lui aussi. S'en est fini
de la Yougoslavie.
La Yougoslavie se désagrège.
Fin juin cette année, la Croatie et la Slovénie se déclarent
indépendantes. Belgrade hérisse les poils et envoie des
troupes. Les autres les attendent et il y a de nombreux accrochages. Une
délégation européenne tente une conciliation et pense
avoir obtenu un accord des deux régions sécessionnistes
pour cesser, au moins momentanément, leurs revendications. Cependant
les combats ne cessent pas et vont même empirer quand la Macédoine
après un référendum proclame aussi son indépendance.
De l'ancienne Yougoslavie il ne reste plus que la Serbie et le Monténégro
qui prennent alors les droits du Parlement fédéral, mais
voila que la Bosnie-Herzégovine n'est pas d'accords car elle les
veut aussi et revendique le droit à la souveraineté de la
région.
En novembre, les serbes rejettent le plan de paix proposé par la
CEE. De toutes façons, les combats se sont intensifiés.
L'ONU se prononce pour un embargo sur les armes. En décembre deux
nouvelles régions se déclarent en républiques indépendantes.
La Krajina, qui est une enclave serbe en Croatie et la Bosnie –Herzégovine
serbe. Avec toute cette pagaille, la guerre paraît inévitable.
J'ai longtemps méprisé la Communauté Européenne
pour avoir désagrégé – ou du moins n'avoir
rien fait pour éviter sa désagrégation- un pays en
laissant chaque région obtenir son indépendance et s'engager
dans une guerre fratricide avec toutes les horreurs qui l'accompagnent.
A l'heure de la CEE, à l'heure où l'on cherche à
être plus grand pour être le plus fort, ce morcellement me
paraît vraiment un non-sens. A mon humble avis quelques un chercheront
un jour à faire le chemin inverse.
Pour l'instant et dés le 23 décembre le premier pays à
accepter cet état de chose est l'Allemagne et comme l'Allemagne
et la France se considèrent un peu les leaders de l'Europe, les
autres suivront. Que dirions-nous si la Corse d'abord, puis la Bretagne,
le Pays Basque ensuite se mettaient à se proclamer en Républiques
indépendantes ? Mais peut-être que je ne sais pas tout !
Le traité de Maastricht.
Au mois de décembre les douze membres de la CEE décident
de créer une Union Européenne qui aura un traité
comme base. Ce sera le traité de Maastricht. Cette Europe n'aura
plus de frontières intérieures. Les personnes pourront aller
et venir à leur guise ainsi que les marchandises, mais aussi les
capitaux. Les travailleurs, les entreprises pourront travailler dans n'importe
quel pays à l'intérieur des frontières de la communauté.
La Grande-Bretagne (mais cela nous y sommes habitués) marque sa
différence en refusant de signer la clause qui stipule que tous
les pays devront rechercher une politique sociale commune. Une citoyenneté
de l'Union est instaurée entre les pays qui auront à rapprocher
leurs politiques dans les domaines de la diplomatie, de la défense,
de la justice et de l'écologie. Le traité défini
aussi la création d'un Institut monétaire européen
et d'une banque centrale européenne et la création d'une
monnaie unique, au 1er janvier 1999. Les anglais refusent aussi cette
dernière disposition. Viennent ensuite d'autres clauses moins importantes.
Monde
Début de la guerre du Golfe. Première reconstruction d'une église à
Moscou. Une église détruite pendant les persécutions
communistes. Après le grand-père Jawaharlal Nehru et
la mère Indira Gandhi, voici Rajiv Gandhi qui se fait assassiner
par une terroriste sri-lankaise
Rajiv
Gandhi. Norodom Sihanouk peut rentrer dans son, le Cambodge, après
que les deux factions est signée la paix. Fin de l'apartheid en Afrique du Sud.
Un plongeur découvre une grotte près de Marseille. Elle
contient des fresques vielles de 25 000 ans.
Dissolution du Comecon et du pacte de Varsovie
Henri Leconte et Guy Forget remporte la coupe Davis pour la première
fois depuis 1932.
Inventions et découvertes.
Kodak commercialise le premier appareil photo numérique. Pour le
moment les images ne sont pas encore d'aussi bonnes qualités que
les photos argentiques. Une capacité de stockage plus importante
devrait améliorer ce problème.
Un allemand du nom de Helmut Simon se promenant dans l'Otztal, massif
des Alpes tyroliennes, trouve des ossements humains que la fonte des glaciers
a fait qu'ils se trouvent en surface. Les scientifiques qui vont l'étudier
pensent qu'ils datent d'il y a 5 000 ans. L'homme avait environ de 35
ans, était habillé de vêtements faits de peaux de
bouquetins, portait une coiffure en fourrure et des chaussures de cuir
garnies d'herbes.