"El Che". Ou le mythe Guevara!

El Che :
Que sait-on de celui dont le portrait apparaît sur des millions de T-shirts, de drapeaux, de tatouages et autres posters ? En réalité rien ou pas grand-chose !

Les jeunes en ont une idée idéalisée : un guérillero luttant pour améliorer le sort des plus pauvres en luttant contre les riches haciendados qui vivent dans l'opulence ignorant leur misère ou même en s'enrichissant sur leur dos. La lutte du tiers-monde contre l'occident trop riche et trop puissant !

La gauche s'en est servi en faisant de lui une sorte de saint révolutionnaire, histoire de se donner une bonne image à eux-mêmes et de la donner aux jeunes pour les attirer dans leurs rangs. Les marchands flairant la bonne affaire et les américains en le faisant assassiner ont fait le reste. Jamais aucun portrait n'aura été tiré à autant d'exemplaires.

Tout comme les frères Castro, (fils d'un riche planteur) Ernesto Rafael Guevara de la Serna aurait déjà pu lutter contre sa propre famille riche et cette société qui lui a permit de faire des études alors que d'autres manquaient de tout. Je l'ai déjà dit, mais je le répèterai toujours, la frontière entre la lutte contre l'injustice et la recherche d'une gloriole personnelle est si ténue que les intéressés ne doivent même pas s'apercevoir à quel moment ils la franchissent.

Les Castro deviendront des dictateurs infiniment pires que celui qu'ils avaient chassé. Troisième derrière eux à leur "révolution", nommé général, puis ministre de l'Industrie par Fidel Castro, la politique du Che tourne à la catastrophe. Ce n'est là que le moindre mal que l'on puisse lui reprocher. Malade depuis pratiquement sa naissance, il n'aime pas son corps et il le néglige. Ses amis les plus proches l'appellent "el puerco". (Mot mal traduit par des français par "le porc" et dont "le sale" aurait été mieux adapté) Mais, s'il ne s'aime pas, il n'aime pas non plus les autres et la haine qui le gangrène, il va la transmettre aux autres qui tueront, fusilleront, massacreront sans le moindre remord. Il écrira: -j'utilise la haine comme facteur de lutte, la haine de l'ennemi qui pousse l'être humain au-delà des limites et en fait une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer- Il sait qu'il ne vivra pas des années et cela augmente encore sa haine. Les seuls moments où il paraît heureux et ses yeux brillent d'une lueur étrange, c'est en contemplant des armes et surtout l'instant où son premier fusil-mitrailleur lui fut remis.
Déjà dans la marche de conquête vers La Habana, un groupe de militaires, réfugiés dans un hôtel se rend. Le Che convoque la presse et devant tous les journalistes, photographes et caméramans, il les fait fusiller. La majorité de "ces ennemis de classes qu'il faut abattre jusqu'au dernier" est composée de jeunes paysans illettrés enrôlés malgré eux dans l'armée de Batista.


Chargé d'administrer "la cabaña" une forteresse transformée en prison pour prisonniers politiques, il fusille ou fait fusiller tous les partisans de l'ancien régime. Puis quand il sera à court de "marchandises" il fait fusiller ses anciens amis, c'est-à-dire tous ceux qui ne veulent plus suivre le régime dur des frères Castro et de lui-même et qu'il appelle los" traidores". Ces exécutions, el "Comandante plein de bravura" les fait filmer et les fait passer aux actualités. Il dit :-"Ces exécutions ne sont pas seulement une nécessité pour le peuple de Cuba, mais aussi un devoir imposé par ce peuple"- Il les contemple impassible, assis sur le mur d'enceinte, fumant ses énormes cigares qui lui ruinent encore plus sa santé. Même ses amis l'appellent "el carnicerito". Quelques 10 000 personnes vont être ainsi fusillées. Il n'en n'exprimera jamais le moindre remord. L'"ennemi de classe, il faut l'abattre".
Il abandonnera Hilda, sa première femme, puis Aleida sa deuxième et ses quatre enfants sans aucun état d'âme pour aller essayer de fomenter d'autres foyers d'insurrection dans des pays africains. Principalement au Congo puis en Amérique latine en Bolivie.

Le 11 décembre 1964 (?), aux Nations Unies, il prononce d'abord un discours appelant à venger la mort de Lumumba, premier Ministre congolais, ce deuxième Castro, assassiné d'après lui par la CIA. Puis répondant aux questions sur la répression à Cuba il dit :-" Nous avons fusillé, nous fusillons et nous fusillerons tant qu'il sera nécessaire. Notre lutte est une lutte à mort"-
Mais sa rage exterminatrice et sa manie de vouloir allumer des foyers de guérillas populaires un peu partout finissent par exaspérer le monde occidental. Après la guerre évitée de justesse entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique, les deux géants décident une "coexistence pacifique". "El comandante" est complètement déboussolé. Il ne sait plus qui attaquer. Où va-t-il pouvoir assouvir sa rage de tuer ? Le 25 février 1965(?), il prononce un violent réquisitoire contre l'URSS à Alger, puis passe par Prague avant de débarquer à Cuba le 15 mars. Mais Cuba aussi le déçoit ! Au mois d'avril il écrit trois lettres d'adieu. Une est destinée à ses parents, une autre a ses enfants. Dans la troisième, adressée à Fidel Castro, il dit renoncer à ses responsabilités de secrétaire du parti, celles de ministre et de commandant, mais aussi et surtout à sa "condition de Cubain". On ne le reverra plus en public.

Il retourne à sa vie de "guérillero" en Bolivie. Ses amis disent dans l'espoir de se faire tuer. Il doit ressentir sa vie comme un immense échec. Toutes ses actions entreprises se sont soldées par un gachis. D'abord il reste 7 mois au Congo où il n'est pas tendre avec ses amis congolais, puis dans les forêts boliviennes, sans eau et encore moins de médicaments, c'est un homme épuisé, près de la mort qu'un soldat quelconque abat le 9 octobre 1967.

En assassinant celui qui était déjà presque un cadavre, la CIA commet là une immense erreur. Elle vient de créer un héros. La force de la légende et l'opportunisme de certains partis effaceront tous ses crimes. La gauche aussi a besoin de saints! Elle en a trouvé un avec le "Che"!
Utilisant ses dernières forces, il avait encore trouvé celle d'écrire : - puisque la base populaire ne se développe toujours pas, il ne reste que la neutralisation du plus grand nombre au moyen de la terreur organisée- .
La haine jusqu'au dernier souffle ! Adios "carnicero" que Dios dé paz a tu alma !