Hamon allait complétement disparaître dans les méandres
fangeux de la politique. Mais Fillon paraissait un trop facile vainqueur d'une
gauche en pleine débâcle. (Débâcle où l'avait
mené le plus nul des présidents de tous les temps).
Trop facile vainqueur ? Il ne fallait pas croire que la gauche, ainsi vaincue
allait se laisser faire sans sortir de ses cartons un de ses coups tordus comme
elle seule sait faire. Tout comme ils sortirent les diamants de Bokassa pour
anéantir Giscard et permettre à Tonton de gagner, il fallait anéantir
Fillon. Et voilà, comme par hasard, qu'un dossier atterrit dans les cartons
d'un canard barboteur. Vous savez, les canards, ils aiment fouiner dans la boue
! Ils enfoncent même la tête dedans ! Heureux comme tout de plonger
dans la vase.
Fillon n'avait rien fait d'extraordinaire que d'autres élus ne fassent
pas. On vit même circuler une liste d'une centaine d'élus qui faisaient
la même chose -et en premier lieu Jean-Marc Ayrault- mais la gauche a
la vue et la mémoire sélectives. Elle y voit que ce qu'elle veut
bien voir. Et voilà mon bon François Fillon balayé. Ses
adversaires avaient gagné. Ses ennemis, mais aussi ses "amis"
exultaient. On ne peut survivre en politique si vous n'êtes pas aussi
tordu que les autres.
Restaient donc en lice pour le deuxième tour, la candidate du FN ayant
recueilli tous les votes du ras le bol de la France et du rejet des élus
socialistes et Macron, inconnu trois ans plus tôt. Macron! Un pion du
grand capital, comme aurait dit notre ancien ami Georges. Sorti du chapeau des
puissants de la finance, mais détesté du "peuple" pour
son arrivisme, son arrogance et son regard laissant entrevoir son "faux-jetonnisme".
Et voilà la France, que dis-je-, le monde entier sonnant la charge contre
la candidate du Front National. Les élus, de la gauche, mais aussi de
la droite (on sait que notre droite est la plus bête de monde) et tous
les medias, prirent leur massue pour taper sur Marine Le Pen.
La massue ? Qu'est-ce que je dis là ? L'artillerie lourde et les armes
prohibées. Obama y mit son grain de sel et même Fillon, l'opposant
malheureux, jeté à la poubelle par les amis de l'autre candidat,
appela à voter pour lui. La folie s'était emparée de la
politique. Un matraquage ! Un véritable pilonnage de medias déchaînés.
Cinq ans auparavant ces medias avaient fait la même chose contre Sarkozy,
tant pis si celui qui allait être élu n'était qu'un pauvre
incompétent qui mènerait la France au fond du gouffre. Ceux que
l'on appelle les élites sont ainsi faits. Sentant que le bon "peuple
lui échappe, la gauche appelle à sa rescousse ses amis journalistes
si bien formés qu'ils sont à 95 % de gauche aussi. La manipulation
presse et oppresse de plus en plus le bon "peuple". La gauche au pouvoir
se munit de plus en plus de lois pour museler ceux qui voudraient l'ouvrir.
Où était passée la démocratie ? Et le bon peuple
des "sans dents" comme l'avait appelé l'ex, céda une
nouvelle fois et tout comme les moutons de Panurge, et se jeta à la mer
d'incertitudes la tête la première. On lui dit de choisir plutôt
la peste que le choléra et, anesthésié, il a choisi la
peste.
Restait une question : que pensaient les plus de dix millions de personnes qui
avaient voté Front National même si leurs votes ne signifiaient
qu'un rejet de la gauche.( Une gauche pourrie, incompétente, pratiquant
une dictature qui ne cherche qu'à imposer ses lois sociétales.
De gré ou de force. Rappelez-vous du 49,3) On les a traînés
dans la boue, rejetés, salis, balancés aux gémonies comme
s'il s'agissait de pestiférés.
De quel côté est le fascisme ? Qui sont les fascistes? Qui sont
les xénophobes ?