1981
Les années noires allaient commencer pour moi. Que se passe-t-il
dans la tête des français en 1981 ? Le 10 mai le caméléon
est élu Président de la République et on aurait dit
que la France de la construction était prise de paralysie. Angoissant
! Six mois sans faire un seul devis ! Heureusement, nous avons un peu
de travail d’avance, mais je vois venir la fin avec une inquiétude
grandissante. 60% des entreprises artisanales du bâtiment vont disparaître
dans les années suivantes, balayées par manque de travail.
A l'inverse, le gouvernement du caméléon allait encore embaucher
160 000 fonctionnaires supplémentaires, au nom de "la solidarité
nationale". Des fonctionnaires qui allaient encore alourdir la galère,
dans laquelle nous, les travailleurs, ramions au fond de la cale ! Pourtant,
il faut s’adapter pour survivre. Je me lance donc dans les soumissions
concernant surtout les travaux pour des collectivités : Communes,
départements,Etat. Le petit artisan n’est pas habitué
à ce mode de travail. Le nombre de paperasses exigées en
découragent la plupart. Et il faut le tout en sept exemplaires.
Le moindre retard dans des cotisations et le certificat que la caisse
concernée délivre, vous est refusé. Si par malheur
vous n'êtes pas à jour de cotisations, votre proposition
de prix est systèmatiquement rejetée sans même l’ouvrir.
Il y a aussi le certificat de qualification (OPQCB), le comble!! : Vous
payez et vous étes qualifié, vous ne payez pas et vous ne
l'êtes pas. L'arnaque légalisé ! Et quand, dans les
appels d'offres, vous êtes le moins disant et que le chantier vous
est attribué, vous ne savez pas si rire ou pleurer car si vous
êtes le moins cher, c'est soit que vous avez fait une erreur, soit
que les autres concurrents ont refusé de travailler à de
tels prix.
Par comble de malheur, allaient apparaître sur le marché
les plaques de plâtre cartonnées. Les cloisons sèches
allaient petit à petit remplacer le plâtre. Les architectes
vont sauter dans le piège à pieds-joints et voilà
comment un métier d’art va disparaître en quelques
années.
Là aussi il faut s'adapter.
Egypte
Anouar el-Sadate (25 décembre 1918 - 6 octobre
1981) Il ne fait pas bon d’être président ! Le 6 octobre,
alors qu’il présidait un défilé militaire,
trois soldats font semblant de tomber en panne en face de la tribune présidentielle,
descendent du camion et tirent sur le président et les officiels.
Anouar el Sadate est tué. Pourquoi cet attentat suicide ? On lui
reproche en premier lieu le rapprochement de l’Égypte-Israël,
mais aussi d’avoir signé seul les accords de Camp David sans
tenir compte des autres nations arabes. Circonstances aggravantes, en
septembre, il s’était lancé dans une violente répression
contre ceux qu’il appelait des activistes : communistes, nasséristes,
féministes, islamistes, mais aussi des intellectuels, des professeurs
d'université, des journalistes et des groupes d'étudiants.
Presque 1600 personnes furent arrêtées et jetées en
prison. Il avait donc accumulé les fautes et déjà,
avant cela, la crise économique lui avait enlevé le soutien
d’une grande partie de la population.
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Tentative d'assassinat de Ronald Reagan.
Une tentative d'assassinat s'est produite le 30 mars 1981, contre le président
des États-Unis Ronald Reagan. le président et trois autres
personnes sont blessées. Il s'agit du porte-parole de la Maison-Blanche
James Brady, l'officier de police Thomas Delahanty, le garde du corps
Tim McCarthy sont blessés par John Warnock Hinckley Jr..
Le président Reagan est atteint par balle à la poitrine
et au flanc droit : mais une prise en charge médicale rapide lui
permet de récupérer rapidement.
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France
Ça y est, il voulait la place, après de nombreux échecs,
il a fini par l’avoir. Il a été élu Président
de la République ! Il a battu Valéry Giscard d’Estaing
par 51.75 % des voix. Il faut dire, en y réfléchissant,
qu’on ne sait pas si c’est lui qui a gagné, ou si c’est
Giscard qui a perdu. C’est qu’il les cumule, Giscard ! Le
chômage a augmenté, mais aussi les prélèvements
sociaux de façon vertigineuse; sa politique européenne est
critiquée à droite comme à gauche et sa politique
étrangère est considérée comme trop favorable
aux arabes. Puis il y a « les affaires » : les diamants de
Bokassa, l’affaire Boulin, son fameux emprunt Giscard indexé
sur l’or, les avions renifleurs, son antagonisme avec son ex-Premier
ministre et j’oublie certainement les meilleures, ont fait que le
caméléon finisse par lui piquer sa place. Quelqu’un
a dit qu’on a les gouvernants que l’on mérite et ça
doit être vrai !
Quatre ministres communistes rentrent au gouvernement du caméléon. (Pour avoir la place, il fait bien avaler quelques couleuvres) Il s'agit de Charles Fiterman, ministre des Transports; Anicet le Le Pors ministre de la Fonction Publique;
Jack Ralite, ancien journaliste, ministre de la Santé (pourquoi pas ?) Marcel Rigout ministre de la Formation professionnelle
La chasse aux sorcières
Après la victoire du caméléon aux élections
du 10 mai commence tout de suite la chasse aux sorcières. On change
les têtes de tous les postes à responsabilité, en
commençant par les médias. Madame Cotta qui a sans doute
quelque sympathie pour le PS remplace madame Baudrier qui devait en avoir
pour les adversaires, Philippe Gildas remplace Etienne Mougeotte à
Europe 1, mais c'est aussi à TF1, à Antenne 2, à
FR 3, Radio Monte-Carlo. Les premiers Conseils de ministres multiplient
les destitutions, des mutations, des nominations, des mises au placard.
Il ne fait pas bon de ne pas être socialiste après ce 10
mai ! Les recteurs d'académies -14 sur 27- remplacés; les
préfets -42 sur 101. Mais il y a aussi les PDG des grandes entreprises
comme Havas, la Sofirad, les sociétés de programmes de télévision
et de radio, de la Société française de productions;
les directeurs de l'information, le procureur général de
la Cour d'appel, les directeurs des Affaires criminelles, de l'Administration
pénitentiaire, de la police nationale, des polices urbaines, des
Renseignements Généraux, le préfet de police de Paris.
La presse nous dit qu'en six semaines il y aurait eu 175 postes de haute
responsabilité qui auraient été changés par
le nouveau gouvernement de tonton. Même les socialistes commencent
à s'émouvoir de cette "épuration", cette
chasse aux sorcières. L'opposition crie au scandale et utilise
des mots plus durs comme "liquidation", "exécution".
Cette manière de s'assurer le pouvoir pour longtemps, ne s'arrête
pas aux "grands manitous"
Très près de chez moi se trouve une filiale de l'IGN (Institut
Géographique National) dominé par le syndicat du livre et
j'y réalise des travaux de rénovation. De ce fait j'ai souvent
à faire au directeur. C'est comme ça que je vais savoir
le sort qui lui est réservé. Un "supérieur"
vient de Paris pour lui proposer une "promotion" un peu je ne
sais où. Notre directeur bafouille une seule phrase de réticences.
Alors son supérieur se retourne vers les deux ou trois personnes
qu'il a pris le soin d'amener avec lui et leur dit- messieurs, vous êtes
témoins, monsieur Au… refuse ce poste. Il lui reste maintenant
la possibilité de prendre sa retraite anticipée-. Et c'est
ainsi que notre directeur se retrouva à cultiver ses laitues et
ses poireaux.
Mais si le gouvernement assure son pouvoir, sa longévité
et sa main mise sur tous les postes clé, d'autres veulent des têtes.
Les syndicats, les policiers, les enseignants, les journalistes, ont fait
leurs listes. Ce sont les ministres eux-mêmes qui, affolés
par l'ampleur du mouvement, doivent mettre un frein au bout d'un "certain
temps". C'est Gaston Deferre qui appuie le premier sur la pédale.
–Les syndicats m'ont demandé des têtes, je n'en ferai
plus tomber-. Dans l'Enseignement, la FEN s'est montrée moins virulente
que le S.G.E.N. C.F.D.T qui, lui, a donné des noms et réclame
la suppression pure et dure des recteurs. Et pourquoi pas la guillotine,
pendant qu'on y est ?
On est loin de Charles De Gaulle qui avait fait licencier M. Gayman directeur
des actualités parlées.
Dans mon département, le préfet, Monsieur Hardy, que j'avais
vu quelques jours auparavant à l'inauguration des écoles,
sauta plus vite que Lucky Luke et fut remplacé par Madame Chassagne.
Le PS dit que tous ces gens n'étaient peut-être pas disposés
à appliquer leur politique et monsieur Savary, ministre de l'Éducation
Nationale, essaie de rassurer l'opinion publique de droite en assurant
que tous ces gens qu'ils viennent de mettre en place n'useront pas de
leur hautes positions à des fins partisanes et les recteurs dans
l'exercice de leur fonctions ne doivent pas faire de politique. Et pas
hypocrite du tout, rajoute : -Il sera mis fin à une tendance à
la politisation de cette fonction"-.
Ces beaux discours rassurants, ne rassure pourtant que la gauche. C'est
une réalité tellement énorme que tout le monde peut
voir qu'il cherche à étaler son emprise sur tout et pour
durer. L'État devient un État PS, l'Administration devient
PS. La presse était déjà PS. Où est la démocratie
là-dedans ?
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Attentat contre le pape Jeau-Paul
II
Un malheur n’arrive jamais seul ! Le 10 Tonton a été
élu président de la République française,
le 13 à 17 heures 19 trois coups de feu éclatent sur la
place Saint Pierre où se trouvent trente à quarante mille
personnes. Dans la Jeep blanche le pape, touché au ventre s’écroule
dans les bras de son secrétaire. Deux autres personnes sont blessées.
Transporté à l’hôpital Gemelli, il s’en
sortira quand même, mais restera un peu diminué tout le reste
de sa vie. Le bras deMehemet Ali Akka d'origine turc a été
celui qui tenait l'arme, mais qui était derrière ?? Il y
a là une question qui tardera de longues années à
être élucidée.
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Le Caméléon
 |
|
De
Bousquet à....... |
Georges
Marchais Pas de problèmes : Il n'y a que les imbéciles
qui ne change pas d'avis !! |
De l'extrême-droite à la gauche, du blanc
au rouge? J’en doute ! Une seule chose compte : réussir !
Pour y arriver tous les chemins sont bons. Il y a trop de monde à
droite ? Eh bien il ira à gauche ! L'idéologie des uns a
fait 20 millions de morts, celles des autres 100 millions, mais il s'en
moque du moment qu'il y arrive ! Alors il fait alliance avec tous ceux
qui peuvent l'aider à battre Giscard, verts, jaunes, rouges ou
plus que rouges, qu'importe ! Il a fallu caresser les électeurs
dans le sens du poil. Toutes les catégories sociales, les tranches
d'âge etc. ont eu des promesses, 110 au total qu'on a eu, le tout
géré par des professionnels du marketing politique. Les
législatives amplifient encore le mouvement. La France est devenue
socialiste et la droite a disparu. Mais surtout, surtout ça y est
: Il est Président !
Maintenant, il va falloir tenir les promesses, surtout celle de réduire
le chômage, on compte pour ça sur les "forces vives"
de la nation, mais surtout il faut casser ce que les autres on fait. Pierre
Maurois est nommé Premier ministre et comme les communistes ont
joué le jeu, on en nomme quatre comme ministres. Dans l'été
les réformes se poursuivent à un rythme effréné
: Abolition de la peine de mort, large amnistie, régularisation
des clandestins, suppression de la cour de sureté, de la loi anticasseurs,
augmentation des prestations sociales, augmentation du Smic, réduction
du temps de travail, cinquième semaine de congés payés,
abaissement de l'âge de la retraite à 60 ans, nationalisations,
impôt sur la fortune etc. Mais aussi large chasse aux sorcières,
changement de hauts fonctionnaires aux postes clés, valse de préfets.
Il ne faisait pas bon être de droite -ou considéré
comme tel- et être fonctionnaire. J'en connais plusieurs qui se
trouvèrent, soit au placard, soit en "retraite" anticipée
Mais malgré les embauches de fonctionnaires en surnombre et les
mesures démagogiques, le chômage continue d'augmenter et
le cap de deux millions de chômeurs est franchi à l'automne.
Le gouvernement socialiste s'est trompé sur les "forces vives"
sur lesquelles il comptait pour sauver la France. Les forces vives, à
mon humble avis, c'est aussi et surtout ceux qui ont l'esprit d'entreprendre,
car l'ouvrier travaille, bien sur, mais il fait ses 39 heures et il rentre
chez lui. L'augmentation des charges sociales, le surcout causé
par l'abaissement du temps de travail, le découragement, l'inquiétude
de la population provoquée par cette série de mesures, paralyse
le pays. 60 % des entreprises artisanales du bâtiment disparaissent,
les autres vivoteront pendant des années. Là étaient
les forces vives et elles ont été étouffées.
A la fin de l'année Jacques Delors, ministre de l'Economie, crie
au casse-cou et les réformes marquent une pause.
Pendant un moment Coluche annonce sa « candidature
» à la présidence de la République. Sans doute
une boutade ! Mais les sondages lui donnent un fort pourcentage d’intention
de votes et certains candidats s’inquiètent. Il se prend
au jeu ! Le caméléon pense qu'il est en train de marcher
sur ses plates-bandes et fait tout pour l'en empêcher.
Une femme à l'Académie Française
Marguerite de Crayencour, connue comme écrivain
sous le nom de Marguerite Yourcenar, entre à l’Académie
Française. Elle est la première femme à entrer dans
cette institution fondée en 1634. Elle avait pris la nationalité
américaine et a repris sa nationalité française pour
présenter sa candidature. Son ouvrage le plus lu est Les mémoires
d’Hadrien.
Chine
Deng Xiaoping succède à Mao en Chine. Après
avoir fait condamner sa veuve Chiang Ching à mort, mais commué
cette peine en prison à perpétuité, il ouvre certains
secteurs économiques aux investissements étrangers. C’est
une première ouverture au monde non communiste.
Espagne
En Espagne, le colonel Tejero tente un coup d’État,
mais il est « lâché » par ses paires. Seul le
Capitaine-général de la région de Valence, le suit
partiellement en proclamant l’état d’urgence. Aux Cortès
les 200 gardes civils ont pris les parlementaires en otages. La scène
retransmise à la télévision glace le sang des espagnols.
Le spectre de la guerre civil resurgit. Le roi Juan Carlos intervient
et l’armée collabore pour arrêter l’armée
! Tout rentre dans l’ordre et Leopoldo Calvo Sotelo devient Premier
ministre à la suite de la démission d’Adolfo Suarez.
La presse internationale attribue cette réussite à Juan
Carlos. Pour ma part, je pense qu’il a eu beaucoup de chance que
’armée n’est pas suivit le mouvement.
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Les
diamants de Bokassa Les
casserolles de la droite
Pour une fois il est très probable qu'un homme politique ait subi
une "affaire" montée en épingle uniquement dans
le but de le discréditer. L'"affaire" est lancée
par le Canard enchaîné (le 10 octobre 1979) dont les sympathies
politiques ne sont pas à démontrer, puis relayée
par le Monde duquel on peut dire exactement la même chose, alors
que Giscard d'Estaing était ministre des Finances. Giscard aurait
reçu des cadeaux du Président de la République Centrafricaine
dans les années 1970.
Giscard a connu Bokassa aux obsèques du Général de
Gaulle, puis l'a rencontré à plusieurs reprises a l'occasion
de voyages en Centrafrique, invité par Henry de la Tour d'Auvergne,
un cousin de sa femme, amateur de chasse comme lui. Malgré qu'il
s'agisse de voyages privés, il est membre du gouvernement et rencontre
Jean Bedel Bokassa avant de reprendre l'avion pour Paris.
En 1973, Georges Pompidou demande à son ministre des Finances Giscard
de faire une visite de courtoisie du gouvernement de la France au chef
d'Etat Centrafricain. C'est la troisième fois qu'ils se rencontrent
au palais présidentiel. A l'issue de cette visite, Bokassa lui
remet quelques petits cadeaux et une plaquette de diamants qui ne sont
que des échantillons de l'école de taille de Bangui. Ce
cadeau est réservé aux hôtes de marque et Henri Kissinger,
par exemple, aurait reçu le même. Giscard affirmera que la
valeur de ces diamants avait été estimée entre 4
000 et 7 000 francs. Cette estimation sera confirmée par l'ancien
administrateur national du diamant, F.L. Copperman, lequel dira que les
plaquettes de diamants que Bokassa offrait à ses invités
de marque, ne dépassait jamais les 10 000 dollars US. Le super
cadeau aurait ensuite été rangé dans un tiroir du
ministère des Finances
Président de la République, Giscard rencontre encore Bokassa
dans son "château" de Maray. Je pense qu'il n'était
pas venu spécialement pour lui, mais d'abord pour une journée
de chasse avec son cousin D'Ornano. J'ai vu plusieurs fois l'hélicoptère
passer au dessus de chez nous pour aller à Bouges le Château.
A la fin des entretiens, Jean Bedel avait l'habitude de faire des cadeaux
rappelant la Centrafrique aux invités, peut-être avec l'espoir
de s'attirer leurs bonnes grâces. Cette fois c'est un panneau décoratif
en ivoire et des plaquettes de diamants. En 1975, nouvelle rencontre,
nouvelle échange de cadeaux. Trois carrés de compositions
en brillants aux côtés de défenses d'éléphants
seront offerts par Bokassa.
Le général de Gaulle l'avait qualifié de "soudard".
J'imagine que Giscard "d'Estaing" devait le regarder de haut
et même de très haut. Leurs relations, certains les qualifient
de "cordiales", mais un chef d'État ne peut traiter un
autre chef d'État avec mépris et Bokassa, que l'on veuille
ou pas, était le Président de la République Centrafricaine.
Toutefois, après le refus de Giscard de se rendre à son
couronnement comme empereur, les rapports entre les deux pays s'étaient
passablement détériorés. S'ajoutera la déclaration
du président français à la suite de la création
d'une commission d'enquête cherchant la responsabilité de
Bokassa dans la répression de manifestations : -Si sa culpabilité
dans les exactions commises est démontrée, le président
Bokassa devra quitter le pouvoir-.
Au cours du mois d'août, le rapport de la-dite commission conclut
à la quasi certitude de la culpabilité du président
centrafricain dans le massacre d'une centaine d'enfants. La France cesse
immédiatement l'aide qu'elle apportait à ce pays, mais elle
va encore plus loin et dans le mois de septembre, elle lance "l'opération
Barracuda". Cette opération a pour but de remettre en place
David Dacko, le cousin qui avait été chassé par Jean
Bedel Bokassa en 1965. On voit, et on le verra encore, (Certains avions
tansportant des chefs d'Etats africains s'écraseront au sol, tuant
les occupants) que la France fait et défait les gouvernements en
Afrique et on se demande de quel droit ! Bokassa est exilé par
les parachutistes français et, du pays qui l'a accueilli, commence
à accuser la France de l'avoir trahi.
Le 10 octobre, le "Canard enchaîné" publie une
copie d'une commande de Bokassa au Comptoir National du Diamant. C'est
la comande qu'il aurait offert à Giscard en 1973 alors qu'il était
ministre des Finances. Le journal évalue –une évaluation
qui lui est propre- à un million de francs. Le journal le Monde
reprend l"information" l'après midi même sous le
titre : la vérité et l'honneur. Giscard, le grand Giscard
d'Estaing, offusqué par ces mesquineries, répond par le
mépris. C'est-à-dire par le plus grand silence. Il a tort
! Tout juste une dépêche de l'Élysée précise
que l'échange de cadeaux, qui ont un caractère protocolaire
et traditionnel, n'ont, en aucun cas, la valeur mentionnée par
certains organes de presse. L'opposition et sa presse disent que cette
réponse est ambigüe et se lancent dans des attaques. Pensez
! les élections approchent, il faut terrasser l'ennemi. Peu importe
si les armes sentent le pourri !!
L'ancien ambassadeur de France à Bangui précise pourtant,
dans les colonnes du Monde, qu'il a vu de nombreuses personnalités
officielles recevoir des cadeaux similaires de la part de Bokassa. Une
contre enquête publiée par le Point conteste la valeur supposée
des diamants, mais plus rien ne peut arrêter la boue. Quand Giscard
veut répondre il est trop tard.
A la télévision il dit : " Avant que mon mandat ne
s'achève, tous les cadeaux que j'ai reçus, et dont la liste
sera conservée, auront été utilisés à
l'une ou l'autre de ces fonctions, c'est-à-dire œuvres de
bienfaisance ou musées. Je ne vous cache pas qu'il est assez désobligeant
pour moi de répondre à des questions de cette nature. Je
peux vous dire que déjà, ces dernières années,
de nombreux cadeaux ont été envoyés à des
œuvres de bienfaisance, qui le savent et qui, d'ailleurs, m'en envoient
par écrit le témoignage, ou à des musées,
où ils sont, à l'heure actuelle, présentés.
Enfin, à la question que vous m'avez posée sur la valeur
de ce que j'aurais reçu comme ministre des finances, j'oppose un
démenti catégorique et, j'ajoute, méprisant".
C'est bien ça du Giscard. Mais on ne traite plus, a notre époque,
avec du mépris quand on veut être réélu. Je
pense que finalement tout le monde a finit par être convaincu que
les diamants n'avaient la valeur qu'on avait bien voulu faire croire.
Ces diamants qui venaient des tailleries de Bangui, ne pouvait servir
qu'à la décoration en bijouterie, mais les attaques continueront.
Jacques Fauvet, directeur du Monde par exemple, aura un comportement des
plus discutable envers Giscard, quand après avoir été
reçu amicalement à l'Elysée le soir publiera l'article
la "vérité et l'honneur" le lendemain.
Une enquête de la DST conclura que les notes "signées"
par Bokassa et qui avaient servit au Canard Enchaîné pour
lancer ses accusations avaient été falsifiées par
un journaliste appelé Roger Delpey. Celui-ci, qui rédigeait
la biographie de l'ex-empereur, fut arrêté avec une poignée
de feuillets blancs sur lesquels figurait la signature de Bokassa. Delpey
fera de la prison, mais le commun des mortels comme moi n'entendra jamais
parler de lui. Beaucoup plus tard, Pierre Péan écrira que
la note avait été fournie au Canard par Maurice Espinasse,
directeur de l'Ecole Nationale d'Administration à Bangui et conseiller
de Bokassa. Qu'importe ! la deuxième "affaire des diamants"
fut bien montée par Delpey.
Jean Bedel Bokassa interrogé par le Canard Enchaîné
confirmera sa version des faits, mais il avait beaucoup de raisons
d'en vouloir à Giscard, Jean Bedel! Il était aigri et bien
décidé à se venger. Finalement, l'ensemble des diamants
de Bokassa offert à Giscard sera vendu pour la somme de 111 547
francs en 1981. Le "Canard enchaîné" ne
contestera jamais l'expertise fixant ce montant, alors qu'il l'avait "évalué"
dans ses colonnes à un million de francs !
Tonton se servira de cette "affaire" dans sa campagne pour discréditer
son adversaire. Alors qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat ! Les
deux auront des casseroles bien plus grosses que celle-là!!!
Une anecdote à raconter! Une des propriété
de Bokassa, un hôtel-restaurant était située à
quelques km de chez moi. Après la chute provoquée de l'empereur,
notre cher ami Bernard (Tapie pour les non-intimes) voulut l'acheter pour
un franc symbolique. Je ne sais pour quelle raison il n'y arriva pas.
L'hotel fut petit à petit saccagé par des vandales !
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Le TGV prend de plus en plus de place dans le transport
ferroviaire.
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Personnel
et sans importance. Mauvaise humeur !
L’évolution des mentalités fait que l’exploitation
de l’homme par l’homme est unanimement rejetée par
notre société.
Cela démontre que nous évoluons suivant notre degré
d'hypocrisie! Imaginons un peu, un patron venir proposer du travail à
un groupe d’ouvriers attendant que l’on vienne les embaucher.
Il propose du travail, mais demande a tous quel est leur prix. Après
avoir écarté tous les autres, il prend le moins cher. Ce
méchant patron, cet exploiteur se ferait lyncher sur place par
les autres ou traité de tous les noms. Et pourtant c’est
ce qui se passe avec nous, artisans. Et dites-moi, qui d’entre vous,
messieurs-dames n’a pas fait faire plusieurs devis et engagé
le moins cher ? Qui ? Allez-y dites-moi ! Et vous n’avez nullement
eu l’impression d’exploiter votre prochain ? Eh bien, c’est
ce qui se passe avec nous, artisans ! Car, si avec un commerçant,
vous pensez qu’il peut jouer sur ses marges, nous, c’est sur
notre travail que vous gagnez de l’argent. Donc vous n’êtes
qu’un exploiteur comme ces patrons indignes que vous critiquez tant.
Vous gagnez de l’argent sur la sueur de notre front, sur nos efforts,
sur notre peine, sur notre stress et même, quelques fois, sur notre
sang! Vous n'êtes, comme tout le monde, qu'une bande d'hypocrites!
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