En octobre commence le mouvement social des "gilets jaunes". Quelle
est la goutte qui a fait déborder le vase ? Les uns disent la limitation
de vitesse à 80 km, d'autres la hausse des taxes sur les carburants ou
bien d'autres choses encore ? En tout cas bientôt s'ajouteront un tas
de revendications : comme la hausse du pouvoir d'achat des classes moyennes;
la taxation du kérosène et des fiouls maritimes, le rétablissement
de l'ISF, l'amélioration de la communication entre le "peuple"
et les politiciens, la démission du président de la République
etc.
Tout le monde est surpris de l'ampleur du mouvement. Celui-ci grossit et le
17 novembre, commence le blocage de beaucoup de routes et surtout de ronds-points.
Aux gilets jaunes exaspérés viennent s'ajouter des gros bras et
des casseurs professionnels. Il y a des morts –une dizaine dit-on) et
de nombreux blessés……et des arrestations. Beaucoup d'arrestations.
Le gouvernement qui criait haut et fort ne vouloir rien lâcher est complètement
désemparé. Il commence à lâcher sans vouloir avoir
l'air de le faire, mais le mouvement continu. Le "peuple" ne croit
plus ses soi-disant représentants. Les promesses, les bonnes paroles,
il n'y croit plus.
Une grosse majorité des français soutient ce mouvement et comme
on les comprend. La vie n'est plus vivable. Nous avons l'impression d'avoir
une énorme chape de plomb sur notre tête et sur nos épaules.
On étouffe ! On est bâillonné, muselé ! Nous avons
l'impression de vivre sous un joug qui vous maintient prisonnier et contrôle
tous vos mouvements. Jamais aucune dictature n'a eu ce contrôle sur sa
population.
Maintenant, nous sommes surveillés partout: sur les routes, dans la rue,
les gares, les aéroports, les magasins et j'en passe. Nous sommes surveillés
aussi sur toutes les navigations sur Internet, vos recherches, vos voyages.
Les services concernés connaissent vos opinions politiques ou religieuses.
Ils savent ce que vous écrivez et presque ce que vous pensez. Le fisc
connait mieux que vous vos revenus et leurs sources. Ils savent combien vous
avez dépensé en vacances, en habillement, en nourriture et toutes
vos dépenses. A un point que si vous votez à droite, vous recevrez
du courrier des partis de droite et vice-versa. On arrive à penser que
quelqu'un sait combien de fois vous avez uriné par jour.
Et la liberté d'expression ?
Finie ! Elle nous été supprimée par quelques lobbys enragés.
Vous ne pouvez plus avoir une opinion différente de celle du politiquement
correct. Gare à vous si vous osez vous exprimer autrement.
C'est ainsi que vous ne pouvez plus donnez votre opinion parlée, mais
encore moins écrite sur:
L'homosexualité,
Les musulmans,
Les juifs, parait-il, (mais on se demande pourquoi. Les français n'ont
pas peur des juifs)
Les migrants,
L'avortement,
Le mariage entre gays ou les lesbiennes.
Les femmes (qui après que les mères aient demandé la liberté
sexuelle, les filles jouent les vierges effarouchées après une
petite phrase mal interprétée)
Prenez vos précautions avant d'aborder une femme et demandait-lui de
vous signer un papier disant qu'elle est consentante avant d'avoir un rapport
avec elle.
Éric Zemmour le dit d’une façon plus subtile et plus littéraire
que je pourrais le faire ! Lisez : "La nouvelle loi introduit la subjectivité
là où régnait l'objectivité ; elle condamne l'intention
et non les faits; elle donne au juge le droit et le devoir de sonder les cœurs
et les âmes ; de faire l'archéologie des pensées et des
arrière-pensées. Elle contraint le magistrat à transgresser
ce principe général du droit fort protecteur selon lequel «
la loi pénale est d'interprétation strictement restrictive ».
Le droit à la diffamation prévoyait une exception de vérité
; désormais, non seulement la vérité ne rend plus libre,
mais elle peut conduire en prison".
Et dans un article du "Monde" on retrouve cette phrase : En clair,
c'est aux juges qu'il revient d'apprécier ce qui relève de la
liberté d'expression et de ce qu'elle ne peut justifier. Il n'y a donc
pas de positionnement systématique, mais un avis de la justice au cas
par cas.
C’est ainsi que nous voyons les femens, des journaux satiriques, les "laïques",
les "anarchistes", les francs-maçons, et autres, faire toutes
sortes de provocations sans être le moins du monde inquiétés
et d’autres jetés en prison et punis d’amende dès
qu’ils ouvrent la bouche.
Pourtant L’article 11 de la Déclaration des droits de l'homme de
1789 nous disait déjà : - La libre communication des pensées
et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout
citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre
de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par
la loi-
Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend
la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer
des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence
d'autorités publiques et sans considération de frontière.
Mais la convention européenne des droits de l'homme, elle, continue avec
des textes sujets à toutes sortes d’interprétations : «
L'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités
peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions
ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires,
dans une société démocratique, à la sécurité
nationale, à l'intégrité territoriale ou à la sûreté
publique, à la défense de l'ordre et à la prévention
du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à
la protection de la réputation ou des droits d'autrui, pour empêcher
la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité
et l'impartialité du pouvoir judiciaire.
Et la chape de plomb sur nos têtes devient de plus en plus lourde !
Avec ce texte, le juge devient le maître tout puissant. L’interprétation
de faits, de phrases et même de gestes (on la vue avec les fameuses quenelles)
est sujette à son bon vouloir. Or avec le "mur des cons" on
a pu constater de quel côté étaient les juges inscrits au
syndicat de la magistrature. Malheur à celle ou celui qui ne correspond
pas à leurs idées. Il devient l’ennemi à abattre.
Et les armes pour l’éliminer, non pas physiquement, mais financièrement,
politiquement et moralement, sont "légales". Ces juges n’auront
de comptes à ne rendre à personne.
La justice s'est fracassée contre le mur des cons. Mais n'est-ce pas
des cons qui ont affiché-collé leur connerie sur un mur. Sauf
que ces cons sont des juges qui auront un jour à juger les actes de délinquants,
mais aussi des honnêtes gens qui auront eu le malheur d'exprimer d'autres
idées que les leurs !
Prenons aussi un autre exemple: la voiture -la voiture est indispensable pour
les travailleurs en zones rurales. Tout propriétaire est pressé
comme un citron et constamment surveillé. Contrôles périodiques
et contrôles de toutes sortes, taxes innombrables sur le carburant, la
pollution, les contrôles techniques; les assurances, les contraventions
(le plus souvent pour un tout petit dépassement de quelques km- et faites
par des gendarmes qui jubilent quand ils vous ont pris et vous traitent comme
si vous étiez des criminels. Et on se met à penser qu'ils feraient
mieux d'aller traquer les vrais délinquants)
Oh ! Excusez-moi messieurs les fonctionnaires de police, des forces de l'ordre
et les élus chargés de notre protection, je vous demande platement
pardon ! On sait que vous faites cela pour qu'il y ait moins de morts sur les
routes ! Mais quand même un chauffeur qui roule à 66 à l'heure
–pour 60 – est-il vraiment beaucoup plus dangereux que celui qui
roule à 63 ? Est-ce pour ça qu'il est un dangereux chauffard ou
un criminel potentiel ? Et nous sommes surveillés par hélicoptère,
des motards, des gendarmes planqués derrière des arbres –et
je l'ai constaté moi-même- couchés dans un fossé,
les voitures banalisées. Puis il y a la ceinture, les différents
sièges pour enfants suivant leur âge, les gadgets pour l'alcoolémie,
le téléphone, la cigarette au volant et même la radio. A
cela pendant des décennies, les français ont été
encouragés à acheter des voitures diesel et ensuite on les a saignés
à blanc en disant que ces voitures étaient polluantes et qu'il
fallait acheter des voitures électriques.
Trop c'est trop ! Un peu d'air s'il vous plait. On étouffe !
Et même si nous sommes de bonnes poires, il arrive un moment qu'on en
peut plus
Même les législateurs s'inquiètent de la multiplication
des lois. Le président du Sénat, Jean-Louis Debré, dénonçait
un jour "l'inflation législative". Pierre Mazeaud, président
du Conseil constitutionnel, demandait aux ministres de ne pas multiplier les
lois et de lutter contre celles qui ne servaient à rien. Mais avant eux
– et il y a au moins 30 ans de cela Robert Badinter disait que plus 50%
des lois étaient inutiles et qu'il faudrait faire table rase et tout
remettre à plat.
Depuis 1958, le volume des lois votées a quadruplé. La dernière
décennie leur nombre a augmenté de 50 %. En 1964, le recueil des
lois faisait 380 pages. En 1978, il atteignait 560. En 1989, il en avait 1020
et, dix ans plus tard, 1300. En 2005, il compte 1600 pages et plus de 7500 textes
législatifs auxquels il faut ajouter plusieurs milliers de textes réglementaires.
Et les gouttes qui ont fait déborder le vase : Les 80 km heure sur les
routes et le prix faramineux du gazole.
C'est de là –entre autres- qu'est venu le mouvement des gilets jaunes
Le mouvement, le gouvernement le sait bien, finira dans la confusion, le désordre
et la pagaille. Un peu comme si vous laissiez entrer un renard dans un poulailler.
C'est pour cette raison qu'il fait semblant de l'écouter en lui donnant
la parole.
Des revendications ? Le "peuple" trop longtemps asphyxié, en
aura trop. Et ce sera le délire
Nous l'avons vu en Espagne avec le mouvement des "indignés".
Quelques petits malins en ont profité et ont créé un parti
et vivent maintenant de la même façon que ceux qu'ils critiquaient
avant.
Le "peuple", lui, continue à trimer comme d'habitude avec quelques
députés et sénateurs à payer en plus.