Le CRI du Cœur… d’une Citoyenne indignée                                                                                                   Monsieur le Président de la République                                                                                                 
Palais de l’Elysée


Monsieur le Président de la République,
Par la présente je tiens à vous faire part de toute mon indignation concernant les dispositions prises ou à venir concernant les dépenses de l’Etat ; en plus nous devons supporter les«  hausses importantes des impôts » et vous envisagez de supprimer l’année prochaine l’abattement de 10% pour les RETRAITES.
En effet vous-même et votre gouvernement opposaient les actifs aux retraités en nous considérant comme des nantis !!!
Je suis âgée de 77 ans, j’ai travaillé 42 ans, je suis maman de 2 enfants, grand’mère de 4 petits enfants (j’ai commencé à travailler à 18 ans pratiquement autodidacte, débutante petite secrétaire, terminant ma vie professionnelle «  CADRE »  45.00 heures par semaine (samedi matin compris) puis 42.30 ensuite 39 heures en 1983 avec perte de salaire, c’était à prendre ou à laisser, dans une PME de 200 personnes IMPRESSION CARTONNAGES DE LUXE, pris ma retraite le 31 juillet 1995 à l’âge de 60 ans, dans le privé pas de cadeau, âge exigé 60 ans) pour un montant actuel de la CNAVTS de 1093,18 €uros le 10 de chaque mois.
Avec mon mari, nous avons mené une vie « normale » nous avons fait attention aux dépenses, donnant à nos enfants ce que nous-mêmes n’avions pas eu.
Nous sommes issus tous les deux d’immigrés portugais, mon père est venu en France en 1923 à l’âge de 19 ans, nous sommes français et fiers de l’être (nés tous les deux sur le sol de France)
Aujourd’hui je suis veuve depuis 5 ans (mon mari a été victime de l’amiante, mésothéliome pleural « cancer de la plèvre » , décédé à l’âge de 77 ans en 2007). Grâce à Dieu, je reçois une indemnisation de la CRAMIF et c’est JUSTICE.
Nous avions fait construire une maison « la maison de nos rêves » près de Perpignan, puis en 2005 ce fut la douche froide, la maladie de mon mari, à qui l’on aurait acheté la santé, tellement il semblait bien portant mais  non la vie en a décidé autrement.
L’annonce de cette situation nous a fait prendre conscience que nous ne pouvions pas garder la maison, il fallait VENDRE, ce que nous avons fait, tous nos rêves s’évanouissaient.
Pourquoi je vous raconte ma VIE, tout simplement pour vous dire, que les économies que j’ai pu faire et mettre de côté, ce n’est pas du vol, cet argent je l’ai gagné à la sueur de mon front, avec beaucoup de sacrifices, pas de sorties, pas de restaurants, pas de concerts  et pourtant tous les deux nous aimions tout cela, mais il fallait élever les enfants et leur préparer un AVENIR.
Mon père était un simple manœuvre, chauffeur trieur de métaux, travaillant dur et gagnant peu, l’hiver avec la neige et le froid, il fallait quand même y aller, (la ferraille, vous connaissez ? savez ce que cela représente, des tonnes par jour qui lui passaient dans les bras, et pourtant  il avait du respect et de l’estime pour ses Patrons.
Oui Monsieur le Président j’ai été élevée dans le respect de l’autre, dans la dignité,  j’ai le sens des valeurs.
Je connais la vie ouvrière, moi-même ayant côtoyé l’atelier  pendant 42 années dans l’Entreprise, mais dites-vous bien que s’il n’y avait pas de PATRONS, s’il n’y avait pas de RICHES, il n’y aurait pas de travail, que deviendraient les « OUVRIERS » 
Pourquoi vous en prendre aux économies que nous avons faites durant toute une VIE, et venir nous prendre ce que nous avons eu tant de mal à mettre de coté, nous punir en quelque  sorte de notre sagesse, courage, abnégation, intelligence et bonne conduite.
Nous aidons nos enfants, car parfois ils connaissent également le chômage, ce fut le cas pour mon fils.
Il s’est installé à son compte, petit patron d’une brasserie, depuis 2010,   que de difficultés et les CHARGES, si on parlait des charges, les heures supplémentaires « le coût excessif du travail » vous en avez entendu parler, moi OUI.
Moi si j’étais Président de la République je commencerais par m’informer SUR LE TERRAIN  avant de prendre des décisions  à  l’emporte-pièces, AIDER OUI, mettre à genoux ceux qui essaient de s’en sortir NON, c’est malhonnête, c’est du VOL…   
Je connais des personnes qui n’ont pas fait cela, qui ont dépensé au fur et à mesure, aujourd’hui il faut les aider, aujourd’hui ils déposent un dossier de « surendettement »
Mais alors vous encouragez les paresseux, les inconscients, qui ont pris du bon temps, finalement je me demande si ce ne sont pas eux qui ont raison ? Je crois vous avoir confié le minimum de ce que j’ai sur le cœur.
MOI si j’étais Président de la République je commencerais par être équitable,
JE VEUX MOINS DE RICHES dites-vous Monsieur le Président,  quelle erreur, méfiez-vous de ne pas faire fausse route Monsieur le Président, méfiez-vous des apparences elles  sont parfois trompeuses.

Je vous prie d’accepter, Monsieur le Président, mes respectueuses salutations.
Une Citoyenne indignée

 

NB : Ce qu’aujourd’hui j’ose dire tout haut, beaucoup de personnes de mon entourage pensent la même chose et croyez-moi elles sont nombreuses